Poursuite judiciaire contre des journalistes: Charles Wright échange avec les associations de presse

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Hier mardi 22 février 2022, au cours d’une conférence, le procureur général près de la cour d’appel de Conakry a annoncé des poursuites judiciaires contre des journalistes.
24 heures après cette annonce, le procureur Charles Wright puisqu’il s’agit de lui, a rencontré ce mercredi 23 février 2022, les associations de presse. L’objectif était d’échanger avec ces responsables de médias pour éviter la crise entre la presse et le régime transitoire dirigé par le Colonel Mamadi Doumbouya.
Au sortir de la rencontre, le procureur général a réitéré ses menaces de poursuites judiciaires contre des journalistes qui tiennent des propos tendancieux dans les différents médias.
Devant nos enregistreurs, le procureur Charles Wright déclare qu’il ne compte reculer pour rien. « Je maintiens de manière formelle le communiqué du parquet visant à l’ouverture de l’information judiciaire. Je le maintiens et on ne bougera pas d’un cran par rapport à cela. Aujourd’hui cette rencontre a permis aux chefs des médias de relever avec le parquet d’instance quelques dérapages tant bien que mal au niveau de certaines presses. Et la nécessité pour chaque directeur de la presse qu’elle soit écrite ou en ligne, la responsabilité qui découle de la loi L010 portant la liberté de la presse en République de Guinée. Le parquet général reste formel la dessus en disant ceci : aucun journaliste ne doit être inquiété en raison de la liberté qu’il exprime dans l’exercice de ses fonctions. Mais une fois de plus en revanche, aucun journaliste ne doit être toléré, lorsque ce journaliste violerait l’article premier de la loi portant la liberté de la presse. Vous savez que nous sommes dans une période de transition, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’une période de transition voudrait être une période apaisée, une période de quiétude sociale« 
Selon lui, les médias jouent un rôle fondamental, prépondérant dans le renforcement de la cohésion sociale. « Si certains journalistes se permettent au nom de la liberté de la presse, tenir des propos subversifs, tenir des propos qui ont tendance à porter atteinte à la quiétude sociale. Moi je ne défends pas une corporation, je défends une société, et cette société à des valeurs, c’est la valeur de quiétude, c’est la valeur de paix ».
Il faut noter que le procureur Charles Wright rencontre demain jeudi le Syndicat de la Presse Professionnelle de Guinée (SPPG) dans le même cadre.



Journaliste - Conakry -Guinée Tel : 224 669 49 32 51