« La libération du journaliste Ibrahima Sadjo est une démarche louable, Mais le même souci devrait prévaloir dans le dossier de Amadou Djouldé » Dixit Maître Traoré

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Après avoir passé quelques temps en détention dans l’affaire qui l’opposait au président de la fédération guinéenne de football Antonio Souaré, le journaliste Ibrahima Sadjo  Baha été remis en liberté hier. Sa sortie de prison a été saluée par  sa corporation et les avocats.

Pour l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, Maître Mohalmad Traoré « cette libération de Amadou Sadio Bah s’explique par le souci de rétablir la légalité. Ce qui est une démarche louable. Mais le même souci devrait prévaloir dans le dossier de Amadou Djouldé Diallo »

« Le journaliste Ibrahima Sadio Bah a été mis en liberté ce 11 mai 2021. Pour mémoire, il avait été condamné le 4 février 2021 par le Tribunal correctionnel de Dixinn pour diffamation envers le Président de la FEGUIFOOT, à six mois de prison et 500.000 francs d’amende. Il semble que juge avait estimé qu’une diffamation sur une page Facebook n’était pas un délit de presse.  Appel a été relevé de cette décision par les conseils de Amadou Sadio Bah.

Des journalistes et des défenseurs de la liberté de la presse ont fait des pieds et des mains pour obtenir sa mise en liberté, mais en vain. Ce n’est qu’aujourd’hui, qu’il a pu enfin recouvrer sa liberté.

Son dossier doit se trouver actuellement devant la Cour d’appel.

Mais ce qui intrigue dans cette décision de mise en liberté qui n’émane pas d’un juge, il faut le souligner, c’est qu’elle intervient à moment où le Président de la FEGUIFOOT, qui est l’adversaire du journaliste dans ce dossier, semble  être en disgrâce. À moins qu’il ne s’agisse d’une simple coïncidence comme dans le cas du retrait des agents qui lui avaient affectés comme gardes. Peut-être que l’ordre de le libérer existait depuis longtemps et attendait juste d’être exécuté.

Il semble que la libération de Ibrahima Sadio Bah s’explique par le souci de rétablir la légalité. Ce qui est une démarche louable. Mais le même souci devrait prévaloir dans le dossier de Amadou Djouldé Diallo. Il existe encore plus de raison pour mettre celui-ci en liberté puisqu’il est victime d’une violation intolérable de la loi sur la liberté de la presse » A-t-il déclaré sur sa page Facebook



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