L’Union pour la défense des sinistrés de Souapiti était devant les médias ce lundi 22 juillet 2019 à Conakry. Objectif, dénoncer les inconvénients du projet du barrage hydroélectrique de Souapiti sur les populations riveraines. Notamment expliquer les réalités que subissent ces habitants de cette localité.
Nous dénonçons tout simplement la mauvaise qualité d’information que le projet a donné à nos parents. Deuxièmement, nous dénonçons le fait que les maisons construites pour le recasement de nos parents ne sont pas adéquates. Troisièmement, il y a des villages qui doivent recevoir d’autres villages mais qui n’ont rien bénéficié.
Selon le deuxième vice coordinateur de l’Union pour la défense des sinistrés de Souapiti les villages qui sont recasés sont partis à des endroits invivables.
Ce sont des endroits où ils n’ont pas de l’eau à boire. Ils sont dans des maisons qui sont assez restreintes. Nous l’avons constaté quand on était parti à l’occasion de notre déplacement. Nous avons constaté que ces personnes-là sont entrain de partager les salons avec leurs fils et femmes. La dernière fois quand j’étais sur le site, il y avait une dame qui m’a dit mon fils, aujourd’hui, le matin quand nous sortons de nos chambres nos serviettes à la poitrine, nos fils sortent dans leurs chambres aussi avec leur serviette à la poitrine. Donc, nous voyons les faits qui touchent directement leur dignité. A déploré Me Oumar Aissata Camara avant de poursuivre.
Ils ont trompé nos parents avec des faux engagements, mais en réalité rien n’est fait sur le terrain.
C’est pourquoi ils veulent interdire tout échange direct entre leur parents et les initiateurs du projet.
S’ils veulent travailler dans une transparence, nous sommes les fils de cette localité et nous sommes à leur disposition. Nous sommes prêts à les accompagner mais avec une communication très claire. On les demande de nous accorder l’audience afin que nous puissions échanger avec eux pour que nous puissions poser des questions que nous avons et avoir des réponses que nous pouvons donner à nos parents, par ce que les gens ne savent même pas comment ça se passe, a-t-il sollicité.
Pour terminer, Oumar Aïssata Camara dira
Certains ne savent pas s’ils vont quitter ou pas. D’autres par contre savent qu’ils vont quitter, mais qu’est ce qu’ils vont faire de leurs manguiers palmiers etc… il y a d’autres aussi qui ont construit jusqu’à un certain niveau mais le projet n’a pas accepté de prendre en compte. Ils ont donné un délai d’une semaine à une localité notamment à Konkouré. On est à la saison d’hivernage les gens ont semé ils n’ont même pas récolté on leur dit de quitter et s’ils ne quittent pas qu’on va leur faire quitter par force, a-t-il-conclu
Il faut rappeler que dans les jours à venir, cette association compte faire un déplacement pour visiter toutes les localités concernées.
