Migration des filles vers les pays du  Golf: AFMCID sensibilise les femmes sur ce fléau

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La problématique des jeunes filles guinéennes vers les pays de Golfe. C’est le thème d’une conférence de sensibilisation que, l’Association des Femmes Musulmanes pour la Culture Islamique et le Développement (AFMCID) a organisé jeudi 29 novembre 2018 au centre Islamique de Donka. Le but est de sensibiliser les populations guinéennes sur les dangers liés à cette pratique. Parce que, des filles sont souvent exposées à toutes sortes de violences dégradantes.

Pour Hadja Aminata présidente de cette association, cette initiative découle d’un constat très amer de la situation des jeunes filles guinéennes, qui se trouvent présentement dans les conditions difficiles dans les  pays du golfe notamment le Koweït.

« L’objectif principal, c’est de sensibiliser nos mamans, nos sœurs, nos papas sur les conséquences liées à ce fléau afin qu’ils puissent décourager les jeunes filles sur cette aventure illégale vers les pays de golfe. Il faut vivre chez toi ; même si tu ne peux pas être riche chez toi, mais que tu sois respectée. Mais, quand elle sort, elle sera exposée à toute sorte d’exploitation. C’est le cas de celles qui vont vers les pays de golfe. Il y a beaucoup de chose. Certaines viennent  avec des grossesses, des enfants, d’autres laissent leur vie dans l’eau ou sont emprisonnées, exploitées comme des esclaves dans leurs pays d’accueil. Il y a beaucoup de chose qu’on entend mais, on ne peut rien. Happy Wheel démo La seule chose qu’on peut, c’est de faire des sensibilisations en tant que ONG. C’est pourquoi, on s’est dit de sensibiliser les mamans, les femmes guinéennes, les papas de décourager les filles en leurs disant de ne pas partir illégalement à l’extérieur. Que ça soit dans les pays Arabes ou en Occident ou partout, si elles vont dépasser les frontières guinéenne,  de ne pas les laisser partir leurs enfants illégalement. Il faut qu’elles acceptent de rester au pays, qu’elles acceptent de vivre ici en Guinée. S’il faut qu’elles partent,  il faut que ça soit de façon légale.», a-t-elle expliquée.

S’adressant aux mères de filles, massivement venues pour s’informer sur les conséquences de la migration clandestine, Colonel Moussa Tiegboro Camara, Secrétaire Général des Services Spéciaux de Lutte contre la Drogue et des Crimes Organisés, a indiqué que son service a réussi a démantelé 16 réseaux mafieux composés des guinéens, léonais et des libériens. Ces réseaux  mafieux œuvrent pour tromper les parents dans le but d’envoyer les jeunes filles en occident ou dans les pays de Golfe comme Koweït. Une fois dans les pays d’accueil, elles sont livrées à toute sorte d’exaction et de traitement inhumain. Les violences physiques, des viols, des violences sexuelles sont les pratiques que ces filles traversent quotidiennement dans ces pays. Parfois, certaines se retrouvent même en prison ou séquestrées par les familles d’accueils et vendues comme des esclaves.



Journaliste, Correspondant à Conakry