Le président du Model Aliou Bah face à la diaspora guinéenne de France acte II

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Les autres points centraux du projet Model, sont l’assainissement du fichier électoral, et la réforme institutionnelle sur le système ultra présidentiel.

En ce qui concerne le fichier électoral, l’explication du président du model était claire et sans aucune ambiguïté. Pour lui, «  on ne peut pas parler d’élection sans un fichier fiable ». Autrement il est l’élément qui garantit la sincérité d’une élection.

Le fichier électoral est un registre qui comporte l’identité de tous les citoyens ayant la majorité électorale d’une circonscription ou d’un pays, donc admis à voter. Il a pour objet, de veiller sur l’unicité des listes électorales. Il vise aussi à assurer qu’un citoyen est en capacité de voter, donc formé par l’ensemble des citoyens qui bénéficient juridiquement du droit de voter. Le fichier électoral est donc un élément essentiel du processus électoral, autrement dit, la clé de voûte de toute échéance électorale.

Or, le fichier actuel, est un registre comportant des anomalies qui ne permettent pas d’organiser des élections libres et transparentes. En plus de ces anomalies, pour le Model, certains  faits sont inventés par la CENI lors de chaque échéance afin de retarder le processus électoral. C’est pourquoi il soutient que le code électoral actuel dans sa globalité, est un code électoral à risque et qui ne peut pas garantir la sincérité d’une élection libre et transparente.

Pour Aliou Bah, on entretien un faux discours autour du fichier électoral en parlant des cas de doublon. D’ailleurs, Selon le rapport du CTS, le nombre total de doublons dans le fichier électoral de 2015 était de 544.608, dont 57549 proviennent des nouveaux inscrits de 2015 et 487.059 proviennent du fichier de 2013.

Exemple des cas de doublons

Source : CTS 2015.

Ces faux discours sont entretenus dans le seul but de retarder les élections, il s’exprime ainsi « le fichier électoral, on vous dit qu’il est biométrique, mais dans le même discours, on vous dit qu’il y a des doublons, c’est une insulte à notre intelligence, en ce sens que la biométrie, c’est pour éviter des doublons. On ne peut pas avoir un fichier biométrique et que quelqu’un figure deux fois. Mais dans ce pays, tout le monde a consommé ce discours, on en a fait un problème pour avoir du temps et chercher à résoudre ce qui n’était pas un problème ». Le Model entend rompre avec cet amateurisme  en mettant en place une commission permettant d’assainir le fichier électoral afin de pourvoir organiser des élections crédibles.

L’autre grand point du produit « made in Model », est la réforme  institutionnelle autour du système ultra présidentiel dans notre pays. Pour le président du Model, l’environnement dans lequel on évolue est déterminant pour la gestion du pouvoir. Pour lui, le schéma institutionnel tel que fait dans notre pays, prépare les gens à échouer. C’est pourquoi le Model propose d’encadrer le pouvoir présidentiel, car, seul le pouvoir peut arrêter un autre pouvoir. Là, il s’agit selon le programme du Model, de ramener le président par le fait institutionnel à choisir de façon rationnelle les nominations, pour qu’il ne se sente pas prioritaire des institutions de l’état. En lisant ces lignes, elles paraissent très simples, mais en analysant en profondeur, l’on se rend compte que cela structure tous les problèmes auxquels le pays est confronté actuellement.

Pour le président du Model, l’on ne doit pas se focaliser sur une personne. Selon monsieur Bah, « dès que vous arrivez au pouvoir, quel que soit votre vertu, il y a de fortes chances que les gens qui vous entourent vous trompent, et finalement il y aura des écarts, c’est humain ». Autrement dit, l’on ne pas semer du riz et récolter du fonio, quand on sème le vent, on récolte la tempête. Pour Aliou Bah, tant qu’on ne règle pas le système présidentiel, on aura toujours des Lansansa Conté, des Alpha Condé. Model propose de résoudre nos problèmes par le fait structurel, qu’on ne se limite pas à dire telle personne est bonne ou telle autre est mauvaise.

La question que l’on peut se poser à la fin de ce meeting parisien est que : le Model a-t-il bien vendu ses produits ? Nous le saurons dans avenir proche.

La dernière partie dans nos prochaines publications.

 

 



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