La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a rejeté six candidatures à la présidentielle de décembre prochain en République Démocratique de Congo. Parmi ces candidatures, il y a celle de Jean-Pierre Bemba qui a été jugée « irrecevable » suite à sa condamnation par la CPI pour subornation de témoins.
En plus de ce rejet, la CENI a écarté trois anciens premiers ministres de Joseph Kabila, Samy Badibanga, Adolphe Muzito, et Antoine Gizenga, 92 ans, ex-frère d’armes du héros de l’indépendance Patrice Lumumba en 1960.
Pour le rapporteur de la Commission Electorale Nationale Indépendante Jean-Pierre Kalamba, la candidature de Bemba est « irrecevable », cela est due à « sa condamnation par la CPI à un an de prison et au paiement de 300 000 euros pour subornation des témoins. »
Pourtant, le retour de Bemba avait créé des liesses populaires dans la capitale congolaise le 1er Août dernier, après son acquittement en juin par la CPI dans « l’affaire principale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité (18 ans de prison) ».
Pour beaucoup d’observateurs de la vie politique congolaise, ces rejets s’expliquent par le fait que la CENI est encore une institution inféodée à l’état. Autrement dit, La main du président Kabila est derrière ces rejets et qu’il compte organiser un « semblant d’élections » au mois de Décembre prochain.
Pour l’un des candidats rejetés Moise Katumbi qui a réagit sur twitter « Ces invalidations sont inacceptables et montrent encore une fois l’instrumentalisation totale de la CENI par Kabila »
Selon la loi congolaise, les six candidats rejetés ont 48 heures pour faire un recours auprès de la cour constitutionnelle. La liste définitive sera publiée le 19 Septembre prochain.
Ces faits mettent en relief la problématique de la transparence des élections dans les démocraties africaines en générale et celle de la république démocratique de Congo en particulier.
A noter que le Président Kabila a rejeté à plusieurs reprises les élections présidentielles.
Nous y reviendrons
Source : Jeune Afrique
