CRIEF : l’ancien ministre de l’enseignement pré-universitaire rejette catégoriquement les accusations

195

L’ancien ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, Dr Ibrahima Kourouma, était devant la barre ce mercredi 22 janvier 2025 à la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
A la barre, il était question de se justifier concernant le décaissement des montants sans pièces justificatives. Entre autres : 232 milliards 109 millions 400 mille 449 francs guinéens et 225 milliards 942 millions 780 mille 253 francs guinéens, alloués pour les dépenses liées aux examens, à la rentrée scolaire, ainsi qu’à la construction et rénovation des infrastructures scolaires, pour la période de 2011 à 2014.

Pour sa part, le présumé a rejeté catégoriquement l’accusation de détournement. « Je n’ai jamais vu ce document. L’accusation provient de l’inspection générale de l’État. Je tiens à préciser qu’il n’y a jamais eu de contradiction à ce sujet. Je n’ai jamais été appelé pour une confrontation concernant ce montant. En tant qu’ordonnateur, je tiens à souligner que toutes les dépenses ne relèvent pas de ma responsabilité ».

Selon lui, dans l’ordonnance de renvoi, il est question de pièces justificatives. « Or, ce n’est pas à l’ordonnateur de détenir ces pièces. Je pense que les montants soi-disant non justifiés proviennent d’une mauvaise orientation des recherches. Il n’y a pas eu de contradiction. J’ai pris connaissance de ce document il y a à peine un mois et on vient aujourd’hui me reprocher la gestion de ces fonds.
Concernant ce montant, je n’ai jamais été interrogé, même au cours de l’instruction. Ce n’est pas à moi de justifier les dépenses ; ce sont les services techniques, le pool financier, qui doivent expliquer ce qui s’est passé. Je rejette catégoriquement l’accusation de détournement de ce montant ».

Il a aussi souhaité une confrontation entre lui et l’inspection générale de l’Etat.

Il faut rappeler que Dr Ibrahima Kourouma est poursuivi pour détournement de deniers publics et enrichissement illicite.
Aboubacar M’mah Camara



Toronto, Ontario, Canada