Pour mieux informer la population sur la production et la distribution de l’eau potable aux citoyens, la direction générale de la Société des Eaux de Guinée (SEG) a échangé avec la presse nationale et internationale. C’était ce vendredi 07 octobre 2022 à l’hôtel Kaloum de Conakry.
Après plus de trois heures d’échange, le Directeur General de la SEG Aboubacar Camara est revenu sur les grandes lignes de la rencontre.
D’abord, le DG de la SEG a expliqué les efforts fournis par son équipe par rapport aux branchements clandestins. « Au niveau des branchements clandestins, comme vous le constatez sur le terrain, la SEG a mis en place des équipes de contrôle qui passent de ménage en ménage, cela pour assainir le fichier client et à date après deux mois d’activité, il y a au moins 2 000 000 à 2 500 000 cas de fraudes qui ont été constatés sur le terrain…. Quand on dit « cas de fraude », cela concerne tous ce que l’intéressé a eu à faire pendant ces nombreuses années parce qu’il n’était pas surveillé. La SEG se donne le droit d’annuler, d’effacer cela, mais nous partons sur une nouvelle base ».
Poursuivant, il a évoqué les problèmes liés à la normalisation du réseau. « On sait qu’il y a beaucoup de quartiers qui n’ont pas d’eau, mais cela est dû parfois, par le fait que le besoin dépasse largement l’offre, mais le peu d’eau aussi qui est produite, une partie s’éparpille dans la nature, cela à travers des fuites. Et en normalisant le réseau ça permet à ceux qui sont en amont en hauteur d’avoir beaucoup plus de pression et l’eau va arriver dans ces quartiers et cela se fait ressentir aujourd’hui dans beaucoup de quartiers où il n’y avait pas d’eau à cause de la pression, ils ont de l’eau ».
Selon lui, cette campagne va continuer jusqu’au mois de décembre 2022. « Nous continuions cette campagne jusqu’à la fin de l’année pour normaliser l’ensemble du réseau enfin que les 150m cube d’eau produite par jour soit aussi totalement distribuée et non perdue dans la nature ».
Pour finir, le patron des eaux de Guinée a lancé un message aux hommes et femmes de médias. « Nous demandons à la presse d’être des amies, des partenaires dans le sens de diffuser des messages qui soient toutes plus proches de la réalité. Expliquer à la population si nous voulons de l’eau de part et d’autre, il faut que chacun puisse fournir des efforts.
La question de l’eau est devenue très paradoxale en Guinée dans la mesure où, depuis 1994 nous sommes dans la même constante ».
Selon lui, on ne peut pas résoudre les problèmes de 2022 avec une solution de 1994. « Mais la population ne peut pas comprendre cela, on veut un service de qualité ça un coût, on veut une amélioration de la desserte ça un coût, mais si on n’explique pas aux pauvres, les plus démunies vont continuer à acquérir cette eau plus chère ce que nous pouvons les proposer à moindre coût. C’est pour cela il faut que vous soyez là, qu’on échange, qu’on communique d’avantage afin que vous relayez les bonnes informations au niveau des nécessiteux », conclut le DG de la SEG.
Aboubacar M’mah Camara
