Rebaptisation de l’aéroport: « j’invite mes camarades… à célébrer leur joie dans la plus grande humilité » ( Par Dramane Diawara)

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À mes camarades sekoutoureistes, je vous invite à célébrer votre joie dans la plus grande humilité, dans le respect de ceux qui ne pensent pas comme nous.
Notre combat est de militer contre la fracture mémorielle, nous devons par conséquent participer à la mise en place d’un parterre d’historiens, de sociologues et d’intellectuels de tous les horizons pour faire un sérieux travail mémoriel sur notre histoire qui nous clive tant .
L’objectif n’est pas de faire appel à la rhétorique désuète et guerrière « traitres » et « bourreaux « . Il faut un travail de réécriture de notre histoire.
Comme le Rwanda l’avait fait , exigeons de certains États occidentaux et africains la déclassification de toutes archives pour que les guinéens se réconcilient enfin avec leur histoire.
Je suis de tout cœur avec ceux qui ne partagent pas notre symbole et je fais l’effort de vous comprendre et de comprendre votre colère parfois très légitime.
Cependant, il est important de dire que Ahmed Sékou Touré fut le père fondateur de la nation guinéenne. C’est lui qui a conçu l’Etat en Guinée (avis personnel). Nul ne peut lui retirer ce statut en dépit des sentiments partagés que la seule évocation de son nom suscite. Il a certes commis des erreurs dans l’exercice du pouvoir, mais le contexte historique et les enjeux de l’époque nous invitent à prendre un certain recul.
Par ailleurs, Je souscris totalement à l’initiative d’appeler l’aéroport international de Conakry aéroport Ahmed Sékou Touré. Notre pays a longtemps subi une inversion de valeurs et souffrait jusque-là d’un déficit de symbolique républicaine. Faire appeler l’aéroport international de Conakry Ahmed Sékou Touré , c’est déjà un grand pas vers le réarmement moral du pays.
C’est une dynamique qui doit continuer. J’espère que le ministre de l’urbanisme et de l’habitat mettra tout en place pour l’immatriculation des rues, des boulevards et des avenues du pays.
A l’avenir, j’espère que nous aurons un grand Institut d’Études de Diplomatie qui portera le nom de Diallo Telli. Une imposante bibliothèque nationale de Guinée qu’on pourrait appeler Keita Fodéba. Une Ecole nationale d’administration qu’on pourrait baptiser Lansana Béavogui. Une Assemblée nationale appelée Saifoulaye Diallo, des centres culturels dans toutes les préfectures qu’on pourrait appeler Italo Zambo, Sory Kandia Kouyaté, Miriam Makeba, Kwamé Turé, etc…
Que le CNRD, son président et son gouvernement soient remerciés.
Dramane Diawara



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