Depuis l’annonce du projet de nouvelle constitution, beaucoup d’observateurs de vie politique guinéenne ne cessent de dénoncer l’incohérence du projet, mais aussi de la mauvaise foi des partisans de coup d’état constitutionnel. Pour l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, ce projet est d’une incohérence totale.
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L’un des reproches faits par les partisans d’un changement de constitution à la Constitution en vigueur est la pléthore d’institutions. Mais curieusement, aucune d’entre elles n’a été supprimée par ce qui est proposé comme future constitution. On y voit encore la Cour constitutionnelle, la Cour des comptes, la Haute Cour de Justice, le Conseil Économique et Social (qui devient le Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel), le Médiateur de la République, la Commission Électorale Nationale Independante, le Haut Conseil des Collectivités locales, l’Institution Nationale Indépendante, la Haute Autorité de la Communication.
À noter que la Haute Cour de Justice et le Haut Conseil des Collectivités locales n’ont jamais été mis en place bien que prévus par la Constitution de 2010.
Où est la cohérence ?
Pourquoi prévoir la Haute Cour de Justice s’il n’y a pas de réelle volonté de la mettre en place afin de s’assurer l’impunité la plus totale ?
