Kankan-Kérouané : Le calvaire de la route relaté par un usager !

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Emprunter la route qui relie la préfecture de Kankan à celle de Kérouané revêt d’un véritable parcours du combattant. En cette période de grandes pluies, ce principal axe du réseau national routier de la Guinée, ne fait pas du tout le bonheur de ses usagers. C’est ce qu’on pourrait en déduire du témoignage de l’un d’entre eux rencontré ce mardi 23 septembre 2019 par notre correspondant régional basé dans la localité.

Mohamed Mandjou Doumbouya, citoyen résident de la préfecture de Kérouané, a parcouru les à 145 km qui sépare la ville de Kérouané de celle de Kankan. Cet itinéraire, selon lui, c’est un périple à 3 étapes.

« La route Kankan-Kérouané ou Kérouané-Kankan, est faite de 3 niveaux. Premièrement, en provenance de Kérouané, quand on est arrivé à Komodou, on a trouvé 4 trous très béants sur la route qui forcent tous les passagers à camper en attendant que les véhicules n’échappent au supplice. Deuxièmement, quand on quitte Komodou pour atteindre Farabana, il y a une grande boue, difficile de se frayer un chemin. Et puis, vers Bissandougou, une société a tenté de travailler sur la route, mais elle n’a pas pu ». A-t-il témoigné.

En conséquence, toujours selon notre témoin, il faut au minimum 5 heures en voiture pour effectuer les 145 KM de route reliant Kankan et Kerouané.

« Quitter Kérouané pour joindre Kankan, ça ne prenait que 2 heures 30 minutes autrefois. Aujourd’hui il faut pratiquement 5 heures pour pratiquer les 145 KM de cette route ». A-t-il décrié.

Alors qu’il s’apprête à reprendre le chemin du retour, plus que conscient du calvaire qui l’attend, Mohamed Mandjou Doumbouya, lance cet appel à l’Etat.

« Tout ce que nous demandons à l’Etat,  à défaut de pouvoir le faire, qu’il essaye de créer des conditions pour que cette route se réhabilite. Engagé des sociétés par exemple dans un bref délai  pour faire face aux gigantesques travaux que cela implique pour le bonheur des populations». A-t-il préconisé. A noter aussi que la route Kankan-Kérouané n’est pas la seule de la région se trouvant en très mauvais Etat. Juste à côté on a le circuit Kankan-Madiana qui malgré de nombreuses années de travaux est toujours aussi impraticable.



Journaliste, correspondant à Kankan, Guinée