La scène se déroule comme un coup de théâtre dans l’échiquier politique guinéen. Après la sortie médiatique de l’honorable Amadou Damaro Camara qualifiant l’UFDG d’une institution terroriste, il y a de cela 24 heures, la réponse n’a pas tardé à venir.
Le coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG et député uninominal de Gaoual n’a pas fait de cadeau à celui qu’on appelle président de la majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale. Il l’a fait savoir ce mercredi 15 mai 2019 au cours d’un entretien accordé à une radio de la place.
Selon honorable Ousmane Gaoual Diallo, pour parler d’Amadou Damaro, il faut d’abord situer le monsieur dans l’histoire de la Guinée en 1985.
«La trahison qu’il a faite par rapport au coup Kandja. D’abord, ce n’est pas lui qui portait la cassette, c’est un Aly Savia Kouyaté qui devait porter le message de putschistes de 1985 à la radio. Damaro s’est précipité pour aller porter avec colonel Diakité à l’époque le message à la RTG. Ensuite les arrestations qui en ont suivi, tous ceux qui ont vécu cette époque-là, il y a encore certains qui vivent. Sauf lui, il s’en est tiré avec une maison aux Etats Unis, avec une exile doré. On sait ce qui sait passer ici », rappelle-t-il.
Poursuivant, le député uninominal de Gaoual s’interroge. « Est-ce que ces personnages-là qui militent dans un parti dont le président qui est aujourd’hui le chef de l’Etat a été condamné dans notre pays pour atteinte à la sûreté de l’Etat et pour rébellion et dont les anciens rebelles viennent à l’assemblée générale pour revendiquer leur participation à la rébellion et à l’assassinat de certains officiers comme Panival ?»
Pour Ousmane Gaoual, Damaro n’est pas le plus qualifié pour traiter l’UFDG d’une institution terroriste. « Alors il y a des choses plus grave que celle d’aujourd’hui, moi j’écoute Alpha Condé, j’écoute tous les politiciens qui parlent, il y a une vidéo célèbre de lui qui dit que quand on a été victime de fraude à répétition, on n’a pas d’autre choix que de faire un coup d’Etat ». Pour finir, le député de l’UFDG a dit ceci, « je pense que Damaro devrait se regarder dans un miroir, regarder dans son parti avant de commencer à accuser l’UFDG », a-t-il conclut.