Crime organisé: un faux médecin mis aux arrêts par le service de Thiegboro

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C’est dans la nuit du 17 Avril dernier que le secrétariat général des services spéciaux de la lutte contre la drogue et le crime organisé a mis main sur docteur Joassin Loua, jeune diplômé de L’Université de Conakry qui pratiquait des chirurgies aux patients dans sa clinique située à Sonfonia dans la commune de Ratoma. ‘’Ce présumé auteur de la mort d’une jeune fille âgée seulement de 18 ans est accusé pour homicide involontaire et exercice illégale de la profession de médecin’’.

Ce mardi 14 mai, jour de sa présentation à la presse, le porte-parole du secrétariat général des services spéciaux de la lutte contre la drogue et le crime organisé Mohamed Mazo Mansaré est revenu sur les circonstances de son arrestation.

«Nous avons reçu une plainte contre lui pour homicide involontaire et pratique illégale de la profession de médecin. En effet Docteur Joachim Loua est un jeune médecin originaire de N’Zerékoré. Il est diplômé de l’Université de Conakry. Automatiquement il est allé ouvrir cette clinique à Sonfonia dénommée’’ Association Guinéenne pour le Développement Sanitaire’’. En août 2018 madame Mariam Kamano élève est admise dans sa clinique pour un accouchement très simple. Vu son âge, la fille a eu des difficultés à faire son accouchement normal. Monsieur Loua a jugé nécessaire de pratiquer la césarienne sur elle. C’est ainsi que cette jeune dame a accouché des jumelles, mais elle est restée toujours malade. La plaie d’opération ne guérissait pas. Elle dégageait une mauvaise odeur. Son papa inquiet de son état de santé a décidé de la ramener à la clinique là où elle a été opérée pour la première fois. Arrivés sur place, le docteur Loua lui a dit que la partie qu’il a opérée n’a pas de difficultés et que les problèmes sont dûs au fait que tard la nuit les sorciers venaient danser dans le ventre de la jeune femme. Toutes choses qui expliqueraient selon lui les douleurs de cette jeune fille », a expliqué Mohamed Mazo Mansaré porte-parole du secrétariat général des services spéciaux de la lutte contre la drogue et les crimes organisés.

Et d’ajouter que Jeanne Yombouno, la victime aurait été tuée par ce même médecin suite à une opération du genre. Une autre femme du nom de Mariame serait aussi au village et souffre des mêmes maux suite à l’intervention de docteur Loua. Des faits selon lui qui sont réprimés par le code pénal en son article 2016» a-t-il précisé

Interrogé sur les faits qui lui sont reprochés, Joachim Loua nie en bloc et apporte sa part de vérité .

《Dans cette famille(famille de la défunte), j’ai opéré trois personnes et Jeanne est la quatrième. J’ai opéré Jeanne pour l’appendicite aigue le 26 mars 2019. Deux semaines après la plaie était cicatrisée. C’est ainsi que je lui ai dit d’aller à la maison se laver et mettre de l’huile de karité sur la plaie. Je n’ai jamais appris que Jeanne souffrait d’une douleur quelconque. C’est le 16 Avril 2019 en provenance de Dubréka que j’ai trouvé son père dans ma clinique. Il m’a dit qu’il est venu chercher des produits pour Jeanne et que cette dernière souffre. C’est ainsi que nous sommes rentrés et j’ai examiné la petite et j’ai compris que c’était dû à un autre traitement qu’elle a fait chez son oncle » souligne le « présumé assassin ».

Des informations réfutées par une des proches de la victime qui affirme que sa petite sœur est morte suite à l’opération qu’elle a subie chez le docteur Joachim Loua.

Pour sa part, l’inspecteur général de la santé Docteur Keita Daman déplore le fait que cette clinique ne soit pas agréée par le ministère de tutelle, et promet que lumière sera faite sur cette affaire pour préserver la vie des citoyens guinéens.

Pour l’heure, le présumé responsable de la mort de cette petite fille est déféré devant le parquet pour répondre aux faits d’homicides involontaires et pratique illégale de la médecine.



Journaliste, Correspondante à Conakry