Installation des conseils communaux : l’opposition républicaine interpelle les autorités

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L’opposition républicaine était en plénière ce jeudi 4 octobre 2018 au QG de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée à Hamdallaye, au  cours de laquelle deux points étaient à l’ordre du jour. La mise en place des exécutifs des conseils communaux et la crise à la cour constitutionnelle.

En ce qui concerne la mise en place des administrateurs locaux, l’opposition a déploré le manque de transparence et de clarté qui entoure  cette opération. A l’heure qu’il est, personne ne sait à quel moment les maires  et leurs adjoints seront installés.  Le communiqué qui a été diffusé par le Ministre de l’Administration du Territoire et de Décentralisation n’est pas clair.

Selon le chef de file de l’opposition: «On avait demandé le Ministre de l’Administration du Territoire et Décentralisation de rédiger un communiqué pour rappeler les modalités d’élection du maire et ses adjoints. En se référant aux dispositions de la loi.  On ne l’a pas obtenu. On n’a souhaité qu’un comité de suivit se retrouve pour que le MATD qui a mandat de superviser l’installation de ces exécutifs puisse informer les participants de ce comité de suivi pour que nous puissions informer nos élus. On n’a pas eu d’information parce qu’on est des responsables des partis. Il y a des listes indépendantes. Personne n’est informé, malgré tous les efforts qu’on a fournis à cet égard. Mais nous prévenons les autorités, l’opposition n’acceptera pas la fraude, les anomalies au niveau de la mise en place de ces exécutifs. Ça doit se faire dans la transparence conformément à la loi. Au cas où les règles de transparences ne seront pas respectées et au cas où la loi sera violée nous rejetterons systématiquement les conseillers communaux qui n’ont pas été mis en place conformément à la loi », a indiqué Cellou Dalein Diallo.

Parlant du deuxième point relatif à la crise  qui prévaut  à la cour constitutionnelle. Il y a eu trois actes irréguliers, illégaux qui ont été posés selon toujours l’opposition : « Le premier acte c’est la destitution du président de la cour constitutionnelle. Le deuxième acte c’est l’élection d’un nouveau président. Le troisième acte  est le plus grave .C’est le décret prit par le président de la République qui doit veiller sur le bon fonctionnement des institutions. C’est des actes illégaux non conformes à la constitution, non conformes  à la loi organique portant création, organisation et le fonctionnement de la cour constitutionnelle. Il peut être destitué mais la loi l’a bien encadrée. Il doit être destitué dans trois cas. Pour incapacité physique ou mentale constaté par un collège de médecin assermenté. Il est destitué pour parjure, crime ou délit. Mais il est  justifiable  que devant la cour suprême. Il n’est pas justifiable devant ses collègues. Seule la cour suprême est compétente pour qualifier ces fautes et le juger.  On a écouté d’éminents juristes tels que, le Pr Salifou Sylla ancien Ministre de la Justice, le Pr Zégbelemou ancien ministre de la justice et le bâtonnier de l’ordre des avocats et d’autres éminents juristes dans notre pays ont déclaré que l’acte était illégal.  Malgré tout, Alpha Condé trouve qu’il peut prendre lui seul un décret pour valider cette irrégularité, c’est un parjure », a déploré le chef de file de l’opposition.

A noter que l’opposition Républicaine, ne compte pas baisser les bras face à cette situation qui met  en danger les processus électoraux. Par ailleurs, elle compte réagir  contre toute forme de  violation de la constitution du pays.



Journaliste, Correspondant à Conakry