Hier les manifestations à travers le pays ont causé la mort de plusieurs guinéens. A kamsar , Dubreka et Coyah, les guinéens sont encore tombés sous les balles des forces de l’ordre. Selon plusieurs sources familiales et hospitalières, tous ont été tués par balle lors de ces manifestations. Selon l’ancien ministre de la réconciliation, Bah Oury, ces différentes bavures policières mettent en exergue la fin d’un régime à bout de souffle. Pour l’ancien président de l’UDD, « La violence répressive ne fera qu’attiser la volonté de changement !»
5 morts à Coyah, 1 à Dubreka et 1 aussi à Kamsar, tous violemment abattus par les forces de l’ordre en une seule journée. Aucune manifestation de protestation n’est exempte d’une répression disproportionnée entrainant des morts et le plongeon de la Guinée dans la violence endémique.
Les raisons de la colère populaire sont nombreuses. Sourd aux revendications sociales de la population, aveugle face à la montée des difficultés dans le pays, et prompt à recourir à la répression, le gouvernement a perdu sa légitimité et enfonce ainsi la Guinée dans la tourmente. Les mesures liées à la lutte contre la propagation du coronavirus sont devenues des prétextes pour le racket systématique des populations par les forces de l’ordre. Celles-ci se comportent comme une force d’occupation prédatrice nourrissant ainsi le ras de bol et la défiance.
Crise politique, crise sanitaire, crise sociale, crise économique en sus de la perte de légitimité et d’absence d’empathie vis-à-vis des souffrances de la population, le régime de M. Alpha Condé est à bout de souffle.
La violence répressive ne fera qu’attiser la volonté de changement !
La justice sera-t-elle rendue aux victimes ? Rien n’est moins sûr dans un régime ou l’on peut tuer de simples manifestants pour oui ou pour un non