Sadjo Barry répond la CEDEAO: « même si on avait une CENI fonctionnelle, un fichier non contestable, on ne peut pas organiser une élection en six mois»

794

Le 5 septembre dernier, le Comité National pour le Rassemblement et du Développement (CNRD) a pris le pouvoir en Guinée en renversant le régime d’Alpha condé. Suite à cet évènement, la CEDEAO a demandé aux putschistes d’organiser les élections dans une période de six mois. Cette sortie de la CEDEAO a fait beaucoup de réactions au sein de la scène politique guinéenne. C’est le cas de Sadjo Barry, président du Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG). Il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse animée ce samedi 18 septembre 2021 à Conakry.

Tout d’abord, le président du BAG entouré de ses militants et sympathisants a rappelé la raison de leur sortie médiatique. « Ce qui nous a amené ici aujourd’hui, c’est la réaction aux agissements que la CEDEAO vis-à-vis du  CNRD, pilotés par Alhassane Ouattara, président de la Côte-d’Ivoire qui est l’ami personnel d’Alpha Condé ».

Selon lui, le coup d’Etat de Colonel Doumbouya a été très rapide, sinon dit-il, Ouattara avait voulu envoyer des militaires ivoiriens pour sauver son frère.  « Il n’a pas hésité à faire le tôlé lors de la rencontre des Chef d’Etat de la CEDEAO, quand il a clairement fait  savoir,  c’est que, le coup d’Etat  a été très rapide, il n’y a pas eu suffisamment de temps, le matin quand  il a été informé, c’était presque fini.  Sinon, il avait décidé d’envoyer un commando parachutiste, descendre à Conakry sur le camp des forces spéciales guinéennes afin de les ‘’massacrer’’, ce sont ses termes qu’il a utilisés ».

Poursuivant, il a dit ceci : « Ce même Ouattara entraine aujourd’hui avec les autres Chefs d’Etat de la CEDEAO à utiliser l’artillerie lourde contre le CNRD, en exigeant que le colonel Doumbouya quitte ses fonctions, et que ce soit un civil qui doit diriger la transition pendant une période de six mois.  Ils veulent choisir une marionnette qui viendra faire ce qu’ils veulent, pas ce que le peuple de Guinée veut.  Ce vieux Ouattara n’est plus normal, même si on avait une CENI fonctionnelle,  même si on avait un fichier non contestable, on ne peut pas organiser dans les conditions que nous avons aujourd’hui en Guinée une élection nationale,  à plus forte raison deux élections nationales couplées en espace de six mois ».

Pour finir, il attire l’attention du peuple de Guinée. «Nous devons faire beaucoup attention, Alhassane Ouattara, est de la même origine qu’Alpha Condé.  C’est l’un des chefs de l’Etat qui a été capable d’organiser une rébellion contre son pays d’accueil, la Côte-d’Ivoire.  Alpha condé a été un président qui a été capable quand il était opposant d’organiser la rébellion contre son pays d’accueil, la Guinée. Alpha a amassé beaucoup d’argent, c’était l’un des Chefs d’Etat le plus corrupteur de notre siècle ».

Aboubacar M’mah Camara



Journaliste - Conakry -Guinée Tel : 224 669 49 32 51