Protocole de Maputo: Vers la mise en œuvre du protocole par la Guinée

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Tenue ce jour d’une table ronde sur la mise en œuvre du protocole de Maputo. Initiée par Make Every Woman Count, cette rencontre vise à poser les jalons pour la mise en œuvre de ce protocole. 

Makalé Soumah est membre de l’ONG Make Every woman count《  Cette rencontre c’est pour aider la Guinée à produire son premier rapport étatique encore appelé rapport initial sur le protocole de Maputo devant être déposé à l’union Africaine. Donc globalement nous voulons mettre fin au retard lié à la soumission de ce rapport très important pour le respect des droits humain des femmes》nous explique t-elle avant de renchérir en ces termes

《Aujourd’hui vraiment nous voulons que cette feuille de route sur la mise en œuvre du protocole de Maputo soit une réalité afin que nous sortions de ce retard qui a été accusé par la Guinée.

Nous en tant qu’ONG nous avons fait appel à des experts sud-africains qui vont venir aider  les techniciens des différents départements parce que c’est l’approche multisectorielle, ce n’est pas que le département de droits et de l’autonomisation, il y a également le ministère de la justice, mais aussi le ministère de l’information pour la vulgarisation》. 

Pour la ministre des droits et de l’autonomisation des femmes Hawa Béavogui, son département est  déterminé  à soutenir et à favoriser le processus qui était complexe. 《Nous sommes conscients des différents défis qui nous interpellent. Je vais instruire toute la diligence pour que nous puissions être au rendez-vous par rapport à l’élaboration de ce premier rapport sur le protocole de Maputo pour que nous puissions promouvoir les acquis》. 

Selon elle,  《En termes d’avancées, la République de Guinée est beaucoup plus en avance sur beaucoup d’autres pays avec lesquels j’ai eu à faire des réunions de partage d’expériences. Mais il se trouve que nos ONG parlent peu d’acquis》. 

L’honorable Zalikatou Diallo, première vice-présidente de l’assemblée s’est aussi réjouit de la tenue de cette table ronde : 《Nous nous réjouissons que la Guinée fasse partie de ces 42 États qui ont ratifié le protocole. Mais le défi reste important, dans la mesure où depuis 2012, nous aurions dû penser à l’élaboration de notre rapport. Ce qui n’est pas fait. Nous devons tout mettre en œuvre pour relever ce challenge. C’est pourquoi cette initiative qui nous réunit aujourd’hui a son pesant d’or pour pouvoir, j’espère, être le top départ de la mise en œuvre des recommandations et dispositions de ce protocole》. 

Avant d’ajouter :《Mais en dépit de la non-présentation du rapport-pays par la Guinée, force est de reconnaître que beaucoup d’acquis sont palpables en République de Guinée. Notamment la volonté politique manifeste et le volontarisme affiché du chef de l’État en termes d’autonomisation et de défense des droits des femmes. Pour preuve, depuis l’indépendance, c’est la première fois qu’une structure gouvernementale a en son sein un département dédié rien qu’à la couche vulnérable de la société, en l’occurrence, les femmes. Ceci est salutaire》. 

C’est en 2003 lors de la session ordinaire de la conférence de l’Union Africaine que le protocole de Maputo a été adopté.  Notre pays la Guinée l’a ratifié en 2004 et c’est seulement en 2012 que les instruments juridiques de ratification ont été déposés. La Guinée à l’instar de certains pays africains tarde toujours à déposer son premier rapport.

MH Diallo



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