A PROPOS DES RÉCOMPENSES POLITIQUES AU REGARD DU SLOGAN « GOUVERNER AUTREMENT » (petit clin d’œil) Par Jean Paul KOTEMBEDOUNO

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Lorsque l’on intègre à outrance le devoir de reconnaissance – et la récompense politique ciblée qui en constitue l’implication concrète – de l’action politique militante dans la gouvernance sous l’empire de la « Nouvelle République » correspondant au troisième mandat :

1. On ne « {GOUVERNE} PAS AUTREMENT », étant entendu que la récompense de l’apport militant avait déjà officiellement été reconnue sous l’empire des deux mandats antérieurs. Sur cet aspect, lorsque l’on considère que les lacunes implicitement avouées des deux mandats ont déterminé le slogan « GOUVERNER AUTREMENT », l’on est tenu de constater l’ANTINOMIE évidente entre l’INNOVATION POLITIQUE ANNONCEE (en termes de gouvernance) et la l’évidence de la continuité des pratiques dont le changement a été annoncé.

2. On frustre les ESPÉRANCES LÉGITIMES de citoyens y compris ceux qui, en dépit de leur opposition au troisième mandat, avaient, dans l’intérêt de leur pays, de bonnes raisons d’espérer un renouveau politique nonobstant l’identité du dirigeant.

3. On tire les conséquences des PRÉCÉDENTS CRÉES sous l’empire des mandats initiaux, pas en termes de défiance. Concrètement, lorsque l’on a nommé un ministre au département de l’ELEVAGE et qu’il se soit opposé publiquement ; opposition ayant appelé son affectation au département plus important (au sens de la prééminence protocolaire) de son choix (Ministère de l’ENVIRONNEMENT), l’on doit consolider ce précédent (lol). Concrètement, il conviendrait de céder à la revendication d’un département plus important par autre ministre, – dont l’action militante demeure incontestée – s’opposant à son maintien au Département de la jeunesse.

Sur cet aspect, la fermeté de la réaction du Président de la République à une telle pratique d’opposition à tel ou tel département ne serait compréhensible qu’à supposer que le commencement d’exécution du troisième mandat ait reposé sur un changement de cap. Or, il n’en est rien apparemment. Dans ces conditions, le rejet de la réclamation d’un ministre (incontestablement militant) là où une attitude analogue a été traitée avec bienveillance suscite raisonnablement un sentiment de frustration dictée par la différence de traitement.

A-t-on, en définitive, dit que tout ceci est conforme à l’ESPRIT DES PRINCIPES DE LA REPUBLIQUE ? Non, absolument pas. Tout ceci entretient simplement un rapport de cohérence non pas avec le slogan « GOUVERNER AUTREMENT » mais avec la pratique politique sous l’empire des deux mandats initiaux.

Jean Paul KOTEMBEDOUNO



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