Un parti politique est une association. Une association de nature un peu particulière en ce sens qu’elle regroupe des personnes ayant en partage des convictions, des idées politiques. Des dissensions ou des divisions profondes peuvent naître au sein d’un parti politique. Des dissensions ou divergences qui peuvent parfois aller jusqu’à la séparation. Mais il y a un constat en Guinée et même dans d’autres pays africains. En effet, chez nous lorsqu’un homme politique quitte un parti d’opposition, il ne rejoint pas un autre parti d’opposition avec lequel il a une proximité idéologique ; il ne crée pas un autre parti pour continuer son combat. Curieusement, il file tout droit vers le parti au pouvoir ou se rapproche de la mouvance présidentielle. En principe, si la divergence n’est pas fondamentale et qu’il s’agit tout simplement d’une mésentente autour de la stratégie, du leadership ou d’une alliance par exemple, ou tout simplement des querelles d’égos ou de personnes, cela ne devrait pas se traduire par une adhésion au parti adverse. Le revirement n’est compréhensible que lorsqu’il s’agit d’un véritable divorce idéologique.
En France, lorsque Florient Filippot a quitté le Front National, devenu le Rassemblement National, il n’a pas rejoint la Droite à plus forte raison la Gauche. Il a préféré fonder le mouvement « Les Patriotes » pour rester fidèle à ses convictions. Il en est de même de Jean-Luc Mélenchon qui a divorcé d’avec le parti socialiste et a fini par fonder avec d’autres « La France Insoumise ». Lorsqu’on quitte un mouvement ou un parti politique pour rejoindre tout bonnement le mouvement ou le parti adverse en termes d’idéologie ou de convictions, c’est qu’il y a un sérieux problème d’idéologie ou de convictions.
Monsieur Faya Milimouno disait à peu près ceci : »Lorsqu’on de change de convictions ou de positionnement parce qu’on a tout simplement rencontrer un Président de la République ou un de ses proches, c’est qu’on avait pas de convictions et que le positionnement n’était pas très solide.
