ECO pour les pays de la CEDEAO : voici les quatre critères de convergence cités par Dr Ousmane Kaba

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La monnaie ECO pour la zone CEDEAO  fait parler beaucoup d’économistes. C’est le cas de Dr Ousmane Kaba, ancien ministre de l’économie et des finances, président du PADES qui a cité les critères qui permettent aux pays d’utiliser cette monnaie commune. Il nous a fait savoir lors d’un entretien accordé à notre rédaction récemment.

Selon Dr Ousmane Kaba, toute monnaie dans le  monde n’a que deux maladies. « Soit il ya suffisamment de monnaies et l’économie s’étouffe, c’est  la croissance économique, c’est une première maladie.  Ou bien, il ya trop d’argents, trop de monnaies et nous avons l’inflation, c’est la deuxième maladie », rappelle-t-il.

Poursuivant, il a souligné que  les pays qui sont dans la zone CFA ont résolu la maladie de l’inflation.  « Puisse que ce sont les monnaie assez stables, mais le taux d’échange par rapport à leur commerce est un peu élevé. Ces monnaie ont tendance à être surévalué, ça pénalise la production inferieur et l’exportation.   À l’inverse,  les pays qui ont leur monnaie nationale  comme la Guinée  avec un taux d’échange flottant, la maladie qui mine ces pays, c’est le fait que quand les pays font des grands déficits, ces déficits sont financés par la banque centrale.  C’est  ce qu’on appelle, la planche à billet, c’est le cas de la Guinée, il ya trop d’argent et la valeur de l’argent baisse. Quand la valeur de l’argent baisse c’est ce qu’on appelle l’inflation, quand il ya l’inflation,  ce sont les plus pauvres des guinéens qui sont pénalisés par ce que c’est leur pouvoir d’achat qui baisse », explique-t-il.

Pour des solutions, l’ancien ministre de l’économie guinéenne a dit ceci, « si vous voulez une zone monétaire, commencez  par hasard la discipline chez vous. Cette discipline c’est ce qu’on appelle les critères de convergence.  Donc, il faut faire moyen de 3% de PIB comme déficit. Ensuite,  il faut un taux d’inflation de moyen de 10% et après moyen de 5%.  Il faut que la dette extérieure ne dépasse pas 70%  de PIB, par ce que, s’il y a trop d’endettement ça veut dire que la pression budgétaire est très forte.  Il faut des réserve d’échange, c’est-à-dire les montants des devises capables de financer trois mois d’importation, voilà les quatre critères de convergence », a-t-il  précisé.



Journaliste - Conakry -Guinée Tel : 224 669 49 32 51