Aux J-awards comme au ballon d’or, choisir c’est éliminé. Dixit Kharé Man

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Cette année les J-awards ont choisi de récompenser Aliou Bah comme étant le meilleur jeune politicien de l’année  2018. Cela devrait couler de source au regard de l’immensité du talent de l’heureux récipiendaire. Aliou Bah fait partie des valeurs montantes de la politique Guinéenne. C’est même un coup sûr !

Mais comme moi je ne me résous pas à la monotonie et à la simple apparence des choses, même quand elles paraissent d’une insolente évidence… Comme l’élection d’Aliou Bah, j’ai donc décidé de faire les poubelles du J-award politique pour vraiment chercher la petite bête. C’est mesquin ? Je sais. Mais c’est amusant !

Au ballon d’or comme aux J-awards, le talent  compte pour beaucoup, car c’est justement le talent que cette cérémonie s’est fixé comme objectif de mettre en lumière. Célébrer le talent de la jeunesse Guinéenne.

Mais au ballon d’or comme aux J-awards, le talent c’est celui qui réussit, le talent qui s’exprime concrètement et qui gagne. De ce côté-là, il y a forcément à redire !

La politique est une compétition, comme le sport. Comme les sportifs, les politiciens participent à des compétitions qu’on appelle dans le jargon politique des ÉLECTIONS.

Comme en sport, les compétitions politiques se situent à des niveaux différents. Il y a l’élection présidentielle (la coupe du monde), l’élection législative (la champions league), les élections municipales (les championnats nationaux)…

Ainsi donc, au ballon d’or comme aux J-awards, le palmarès des concurrents compte, BEAUCOUP également.  C’est là que ça devient intéressant !

Car, Aliou Bah, malgré tout son talent n’a rien gagné cette année de compétition politique majeure (Élections municipales), il n’a même pas participé à l’élection municipale en tant que candidat. Il a certes quitté le Bloc Liberal pour entreprendre une aventure nouvelle avec le Model (Nos vœux l’accompagnent) … Mais on appelle cela dans le jargon sportif  » Un transfert ».

Cependant, contrairement à Aliou, il y a eu des dizaines d’autres jeunes qui ont pris la mer politique cette année , souvent à bord d’embarcations de fortune ( candidatures indépendantes), et certains ont quand même réussi, par la force du courage et d’abnégation, à atteindre l’autre rive, à se faire élire donc. Ce qui n’est pas une mince affaire quand on connaît les réalités politiques du pays.

Partant de cela, n’aurait-il pas été plus judicieux de récompenser cette performance là que de remettre ce prix du talent et de la réussite à un homme qui est maintenant installé dans le paysage politique ? (C’est une question ?)

Le comité J-award n’a même pas jugé opportun de nominer des jeunes comme Badra (Deuxième vice maire de Matam), Ismael Condé (1ere vice maire de Matam), le jeune Sylla (Premier vice maire de Dixinn) etc…

Tous ces jeunes qui ont fait preuve d’audace, et une audace gagnante, ont été les grands oubliés de la cérémonie…

Il faut reconnaître que les J-awards qui prétendent célébrer le talent et la réussite jeune n’ont pas vraiment fait preuve d’audace avec ce prix qui sonne comme une lapalissade. Avec Aliou, les J-award ne se mouillent pas vraiment.

Toutefois, aux J-awards comme au Ballon d’or, une élection donne toujours lieu à des polémiques… Car encore une fois  » Choisir c’est éliminer »



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