Dans un système démocratique comme le nôtre, seules les élections permettent à un candidat de briquer la magistrature suprême. Autrement dit, la souveraineté est un bien du peuple, qui peut s’en servir en votant pour choisir ses représentants. Dans notre démocratie, l’élection est considérée comme étant un moyen légitime d’accéder au pouvoir. C’est pourquoi penser à sa victoire avant cet exercice démocratique est une grave erreur politique.
La première grosse erreur est de penser que désormais « C’EST FORCÉMENT VOTRE TOUR ». Elle vous rend amnésiques, passionnés, haineux, égoïstes… Elle est tellement grave qu’elle constitue à mes yeux un danger pour la démocratie. C’est un danger que d’avoir la certitude d’être président dans une démocratie avant les élections. C’est une entorse à la démocratie et une volonté primaire d’orienter l’exercice de la souveraineté du peuple par la manipulation de sa conscience.
Que feront-ils s’il n’est pas Président ? Se demandent des citoyens. Que ferons-nous s’il n’est pas élu? Se demandent vos militants et partisans. La certitude créée chez la deuxième catégorie (vos militants), verrouille, endocrine leurs consciences au point de les maintenir dans l’absolutisme, la léthargie et le fanatisme politiques. DANGER
CONSÉQUENCES :
Les conséquences sont multiples. Mais les plus plausibles sont :
– Dans votre conscience, toute personne qui affirme une envie présidentielle est étiquetée comme votre ennemi.
– Toute personne qui affiche la volonté de soutenir un candidat autre que le vôtre est perçue par vous comme ennemi
Vous vous attaquez à eux ainsi qu’à leurs partisans de façon si violente qu’ils finissent par se radicaliser contre vous. Pour vous dire vrai, vous êtes la cause de votre propre malheur.
Mais la victimisation est tellement poussée que personne n’ose vous dire la vérité. Vous avez tellement embobiné les gens et dénaturé le combat que toute personne qui vous critique, vous dénonce, s’attaque à votre institution (parti) politique est perçue comme l’ennemi de la communauté que, fort malheureusement, vous manipulez et prenez en otage, l’éloignant ainsi de l’idéal commun qui est de construire une nation au tour des valeurs nationales: le vivre ensemble. Elle est dorénavant orientée vers un idéal communautaire. Vous êtes ainsi devenu un danger pour la RÉPUBLIQUE. Changez la manière.
Je ne contribuerai pas à emprisonner la conscience des gens soit par peur d’être appelé anti tel. En raison de l’orientation que vous avez donnée à votre combat politique, soit par désir de vous plaire pour éviter vos injures et vos attaques jusque dans la dignité et la vie privée. Je refuse.
Vous avez carrément transformé la politique et aggravé les clivages sociaux. Vous êtes victimes de vos propres turpitudes. Or, nul ne peut invoquer sa propre turpitude.
Tokpa Jean Victoire: directeur de communication du Parti GRUP.