Enquête sur la thèse de doctorat de l’actuel président de la Cour constitutionnelle

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Lors de la bataille à laquelle, les sept (7) conseillers (« putschistes » de la Cour constitutionnelle, s’étaient livrés contre le président de ladite Cour en l’occurrence, M. Kèlèfa SALL, certains observateurs et commentateurs de la crise, avaient fait des révélations sur les conditions de désignation des membres de la Cour, que certains conseillers auraient violées. En effet, certains de ces conseillers auraient augmenté leur âge pour avoir quarante-cinq (45) ans afin d’obtenir l’âge requis pour siéger à la Cour constitutionnelle. C’est notamment, le cas du conseiller nommé Ahmed Terna Sanoh et un autre ! Donc, ces conseillers sont entrés par effraction à la Cour, car ils ne remplissaient pas les conditions posées par la Constitution guinéenne.

Par ailleurs, dans les mêmes révélations, d’aucuns remettaient en cause le titre de doctorat de Monsieur Mohamed Lamine Bangoura (ancien vice-président et actuel président de la Cour). Soucieux de connaître la vérité et déterminés pour lutter contre les impostures, nous avons ainsi, mené en ce jour du 15 octobre 2018, une enquête auprès de l’école doctorale de l’Université de Lille 2 où Monsieur Bangoura aurait soutenu sa thèse de doctorat.

Par email, nous avons écrit à l’école doctorale pour savoir si effectivement l’actuel président de la Cour constitutionnelle dont la légalité de son élection et la confirmation par décret, sont encore contestées, avait soutenu sa thèse de doctorat à l’Université de Lille. Et pratiquement, dans la foulée, un membre, probablement la secrétaire de l’école doctorale, a répondu à notre enquête. Du coup, elle répond en ces termes : « je vous confirme que Monsieur Mohamed Lamine Bangoura avait bien soutenu sa thèse le 4 mai 2010 à l’Université de Lille 2. En plus de cette confirmation, nous avons pu retrouver sur le site de l’Université Lille 2, la programmation de la soutenance  de la thèse de doctorat de M. Mohamed Lamine Bangoura en droit public, le 4 mai 2010 à 14h30, en salle des Actes (Bât. T).

Cependant, nous n’avons pas limité notre enquête à l’obtention de cette confirmation. Nous avons continué nos interrogations ! Dans la première réponse que nous avons obtenue, la secrétaire avait donné une explication sur le fait qu’on ne peut retrouver la thèse de Monsieur Mohamed Lamine Bangoura sur les  plateformes dédiées à la publication des travaux de recherche universitaire, tels que : SUDOC (service universitaire de documentation) et www.thèses.fr. Ainsi, elle nous a fait savoir que malgré sa soutenance, le jury n’avait pas donné l’autorisation de diffusion et de reproduction en l’état ! Et curieux de connaître la cause et soucieux de révéler la vérité, nous avons demandé qu’est-ce qui empêche cette autorisation de publication et de reproduction en l’état ? Ainsi, elle a répondu que « le jury a considéré que la thèse ne pouvait pas être diffusée sans apporter de corrections de (forme et de fond). » Par contre, elle nous a fait savoir qu’elle ne pouvait pas nous en dire plus ! Néanmoins, elle rajoute qu’ « en règle générale, le jury qui émet cette réserve considère que la thèse n’est pas d’excellente qualité… ». Elle souligne également ceci : « A ma connaissance, M. Bangoura n’a pas effectué de corrections puisque nous n’avons pas d’exemplaire corrigé en notre possession. »

Et curieux que nous sommes, nous avons demandé si toutefois, ce refus d’autorisation de publication et de reproduction de la thèse de M. Bangoura ne lui prive pas le titre de doctorat. Ou bien sa soutenance est suffisante pour prétendre être docteur ? Elle nous a répondu en ces termes : « M. Bangoura est bien docteur. Ce refus ne lui permet pas de publier sur les plateformes d’archives comme thèse en ligne. »

En somme, ce qu’il faut retenir de cette enquête, Monsieur Mohamed Bangoura est titulaire d’un doctorat qui n’est pas d’excellente qualité. Mais il demeure tout de même, titulaire d’un titre de docteur en droit public. Par conséquent, il n’a pas usurpé son titre de docteur !

Cette enquête lève tout soupçon sur lui concernant la soutenance de sa thèse !

Rafiou Bah pour guineedirectinfos

 

 

 



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