Les manifestations de rues sont des éléments constitutifs d’une démocratie. Elles représentent aujourd’hui une forme d’expression populaire, permettant à certains d’exprimer leur ras-le-bol, de dénoncer une injustice dont ils sont victimes ou de revendiquer un droit.
Depuis l’accession du président Alpha Condé au pouvoir, le pays a connu une série de grève ou de manifestation qui serait consécutive à plusieurs injustices. Dans la quasi-totalité des cas, ces manifestations se sont soldées par des tueries (plus d’une centaine de morts) et autres dégâts très importants. La plupart des victimes sont des jeunes. Hier encore lors du quatrième acte de l’appel à manifester du FNDC trois personnes seraient tuées par Balle par les forces de l’ordre.
Face à cette situation plusieurs voix se sont levées pour dénoncer les faits. Pour l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, maitre Mohamed Traoré « Lorsque la violence d’État atteint un certain niveau, l’alternance devient difficile voire impossible ». Il s’est exprimé ainsi
« Lorsque la violence d’État atteint un certain niveau, l’alternance devient difficile voire impossible. Conserver le pouvoir advienne que pourra devient la seule option pour être à l’abri de poursuites judiciaires. Plus le nombre de victimes de violences accroît, plus l’État devient répressif. On se retrouve en fin de compte dans un cercle vicieux. Ce n’est plus la peur de perdre le pouvoir qui guide l’action des gouvernants mais celle de faire face après à l’obligation de répondre de ses actes devant la Justice. Pourtant, il faudra bien rendre compte un jour. C’est la seule garantie de non répétition des violations délibérées et systématiques des droits et libertés des citoyens ». a-t-il déclaré sur sa page Facebook
En attendant l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et mettre fin à cette spirale de violence, le FNDC continue de compter ses morts
