Michel Lamah sur les évènements du 5 septembre 2021 : « Ce n’est pas moi qui ai piloté le coup mais, c’est moi qui ai mis main sur l’ex Président Alpha Condé »

1031

Traité de ‘’fou’’ depuis les évènements du 5 septembre 2022, Michel Lamah, l’un des soldats qui ont participé à l’arrestation de l’ex- Président guinéen au palais Sekoutoureyah, explique les circonstances dans lesquelles, Alpha Condé a été arrêté.

Il l’a avoué ce lundi 5 septembre 2022 sur Espace FM dans l’émission les grandes gueules.
D’entrée, Michel répond à ses détracteurs sur son état de santé. « Je vais bien, je suis avec ma famille, je travaille correctement avec le président de la République le colonel Mamadi Doumbouya. Je suis en bonne santé, je vais très bien. Ceux qui disent que je suis malade sont des Guinéens qui sont mal intentionnés, ils ne sont pas contents de notre action ».

Concernant de celui qui a arrêté Alpha Condé dans la matinée du dimanche 5 septembre 2022 à Sekoutouréyah, Michel Lamah precise. « Ce n’est pas moi qui ai piloté le coup mais, c’est moi qui ai mis main sur l’ex président Alpha Condé.

Quand j’ai entendu des tirs, j’étais déjà à notre base au palais du peuple en position de relève. Du coup, le 05 septembre, j’ai entendu des coups de tir au niveau du pont 8 novembre, j’étais obligé d’alerter mes éléments. Il y a eu des tirs que j’ai répondus. C’est ainsi que j’ai reçu un appel de mon chef me disant de prendre le blindé et aller devant. J’ai pris le blindé et j’ai cassé toutes les portes du palais Sèkhoutouréyah. On est rentré au palais, il y a avait tellement de tirs que je ne pouvais pas m’arrêter. Je ne faisais que casser les portes pour donner l’espace à mes camarades afin de rentrer dans la cour. Après avoir fini de casser les portes, je me suis dirigé avec mes équipes au nombre de 5, on a essayé de joindre le palais, on est monté aux escaliers jusqu’à ce qu’on a mis main sur le Président.
Quand nous sommes entrés, il n’était pas dans la chambre parce que le lit était vide. On a même vérifié en bas du lit, il n’y était pas. C’est après avoir fouillé que je l’ai trouvé dans son bureau. Après avoir cassée la porte de son bureau, on a vérifié on a trouvé qu’il était un peu caché.

On l’a traité avec bonté, je lui ai dit que nous sommes venus l’arrêter parce que les Guinéens souffrent et que les choses sont dures en Guinée. On l’a envoyé là où on devait l’envoyer. J’ai toujours rendu compte à mon chef hiérarchique et j’ai suivi les instructions de ce dernier. C’est pourquoi nous sommes là où sommes aujourd’hui », explique Michel Lamah.
Aboubacar M’mah Camara



Journaliste - Conakry -Guinée Tel : 224 669 49 32 51