« si le président a une réelle volonté d’unir les fils de son pays, il n’a pas besoin de discours kilométriques » Maître Traoré sur la réconciliation nationale

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Il a manœuvré pour obtenir la détention de Laurent  Gbagbo pendant dix ans à la Haye; il a fait exiler, en se servant de la justice, Guillaume Soro qui ne voulait pas entrer dans le schéma de succession qu’il avait conçu et commencé à mettre en œuvre; en servant toujours de la justice, des procès plus ou moins « politiques » ont été engagés contre des acteurs politiques qui ne lui sont pas favorables afin de les réduire au silence ; en fin de compte, il s’est octroyé un 3ème mandat sous le prétexte qu’il y était obligé en raison d’un cas de force majeure qui n’en était pas un.

Mais force est reconnaître que le Président Alassane Ouattara a multiplié aussi les actes d’apaisement et posé les jalons d’une véritable réconciliation entre Ivoiriens.

La libération de Simone E. Gbagbo, le retour de nombreux acteurs politiques majeurs qui vivaient en exil, le retour programmé de Laurent Gbagbo avec la promesse faite par le Président lui-même que l’État prendrait en charge les frais liés à ce retour, en plus du fait que son problème de passeport est réglé, sont des actes forts et concrets qui vont au-delà des discours.

Certains diraient que dans le cas de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara ne pouvait pas faire autrement dès lors que la CPI l’a acquitté. Mais, il ne faut pas oublier que Gbagbo fait l’objet dans son pays d’une condamnation judiciaire que les autorités auraient pu exploiter pour empêcher son retour.

Cet exemple ivoirien prouve à suffisance que dans un pays, le premier responsable de la paix, de la réconciliation et de la concorde nationale est le Président de la République lui-même. S’il a une réelle volonté d’unir les fils et filles de son pays, il n’a pas besoin de discours kilométriques. Il lui suffit de poser des actes qui parlent d’eux-mêmes.

Mandela, le vrai, l’original, l’authentique, le seul et unique, en avait fait déjà la démonstration dans son pays, la  » Nation Arc-en-ciel « .

Quoi qu’on dise aujourd’hui, le climat politique ivoirien est en train de se détendre petit à petit. Beaucoup reste à faire certes. Il subsiste encore de gros nuages par endroit. Mais comme on le dit, le plus long voyage commence toujours par un premier pas.

D’autres dirigeants africains devraient emboîter le pas au président ivoirien. Il ne faut cependant pas oublier que tout est question de volonté politique. Là où il n’y a de volonté, il n’y a pas d’actes.



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