La liberté de presse est l’un des principes fondamentaux dans un régime démocratique. Mais cette liberté de presse est constamment menacée dans certains régimes dictatoriaux, c’est le cas de la république où les journalistes subissent de nombreuses exactions.
Par ailleurs, en ce référant au classement de « Reportes sans frontière » en matière de liberté de presse, la Guinée avec un indice de 34.34 en 2020 a régressé dans le classement. De 107eme rang l’année dernière, le pays occupe le 110eme rang cette année, une régression de 3 rangs. Ce classement met en relief les nombreuses exactions dont sont victimes les journalistes dans l’exercice de leur métier. Pourtant, il existe une loi sur la dépénalisation du délit de presse.
Cette loi est-elle constamment violée ou mal-comprise ? L’ancien bâtonnier maitre Mohamed Traoré apporte des précisions
Selon toute vraisemblance, ce ne sont pas seulement des juges correctionnels qui ne maîtrisent pas le contenu de la loi sur la liberté de la presse. Il y a de nombreux journalistes aussi qui ne comprennent pas les dispositions de cette loi notamment celles concernant les infractions commises par voie de presse, la procédure et les peines y afférentes.
Cette loi ne tient pas compte du statut de journaliste mais du moyen par lequel le délit a été commis. C’est pourquoi, on parle de délit de presse. Une fois que le délit est commis par l’un des moyens visés à l’article 98 de la loi sur la liberté de la presse, c’est cette loi qui s’applique et non le code pénal. Même si l’auteur du délit n’est pas journaliste à plus forte raison quand il s’agit d’un journaliste.
Le texte commence en effet par » quiconque » c’est-à-dire » toute personne qui … »et non » tout journaliste qui… ».
C’est dire que la loi sur la liberté de la presse en ce qui les délits de presse intéresse tous les citoyens au-delà des journalistes.
