Dans une de ses sorties, le directeur général de la police général Baffoé a envoyé des pics au journaliste exilé Mandian Sidibé en ces termes
« Si Dieu ne m’avait pas mis dans l’effectif de la police, peut-être si j’avais continué mes études, j’aurai embrassé le métier de journaliste parce que c’estun métier noble. (…). Comme il est de l’autre côté, s’il a besoin de 100 ou 200 euros, je peux lui envoyer. (…). La police cloue des gens au sol de l’autre côté (France) jusqu’à ce que mort s’en suit. Si Bafoé ou un de ses éléments fait ça en Guinée, mais c’est fini. Même mon village va apprendre. Et pourtant, on nous agresse tous les jours, parfois on n’a même pas un couteau pour défendre nos amis, mais on ne parle jamais de cela »,
Les répliques du journaliste exilé ne se sont pas fait attendre en disant qu’il n’a pas besoin des cadeaux de celui qui se nourrit du sang de ces compatriotes. Il doit savoir que je suis mieux payé qu’un ministre de la république à plus forte raison un vulgaire policier comme lui
Lisez sa réponse
MA RÉPONSE AU GÉNÉRAL BAFFOE : NON, BAFFOE, JE NE SUIS PAS UN MISÉRABLE QUI ACCEPTE LES CADEAUX DE CEUX QUI SE NOURRISSENT DU SANG DE MES COMPATRIOTES
Le Directeur Général de la Police guinéenne, le Général Baffoe, était face aux médias, ce mardi 22 décembre 2020, lorsqu’il m’a traité de tous les noms d’oiseaux, avant de communiquer publiquement son contact téléphonique à mon adresse, m’invitant à le joindre en aparté pour qu’il vole financièrement à mon secours.
Pour en arriver-là, il martèle : 《 Comme Mandian est de l’autre côté, qu’il m’appelle pour que je lui envoie parfois 100 ou 200€ 》. Iskine. Penser qu’être de l’autre côté (c’est-à-dire de l’opposition) est synonyme de misère est une grossière insulte au Peuple de Guinée, puisque cela veut tout simplement dire que pour être riche, il faut être dans le camp adverse. D’où tire-t-il cet argent malsain et mal acquis qu’il se propose de m’offrir? Bref, je ne suis pas un misérable qui succombe aux offres empoisonnées de ceux qui se nourrissent du sang de mes pauvres compatriotes.
Non, Monsieur Baffoe, garde ton argent et apprends à tes dépens la morale de l’assertion 《 Rira qui rira le dernier 》. Moupoutou et Sékou Touré étaient plus puissants qu’Alpha. Où sont-ils à présent ?
Pour terminer, je tiens à attirer l’attention de Baffoe sur le fait qu’en ma qualité de Chef de Poste de sécurité au Ministère français des Sports, je touche environ 1800€ par mois, l’équivalent de 18 millions de francs guinéens, comme pour dire qu’en dehors de la dilapidation des deniers publics, même un ministre guinéen n’est pas mieux payé que ma modeste personne, à plus forte raison un vulgaire policier comme lui.
En lieu et place du cadeau financier qu’il me propose, moi je lui fait don d’une petite leçon académique : on ne doit jamais dire « malgré que ». On dit plutôt « bien que ». Baffoe a prononcé au moins neuf fois l’expression « malgré que » dans sa brève allocution de quelques minutes. Wassalam !
Mandian SIDIBE
Journaliste exilé à Paris