Le samedi dernier, la cour constitutionnelle de la République de Guinée a confirmé la victoire du RPG-arc-en-ciel à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 avec 59,50% de voix. Cette décision de la cour est mise en cause par certains candidats à cette élection présidentielle.
C’est le cas Ibrahima Abé Sylla, président de NGR et candidat malheureux, qui demande à la cour de revoir sa décision, car selon lui, c’est Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG qui est vainqueur de cette élection présidentielle. Il l’a dit ce mardi 10 novembre 2020 au cours d’un entretien accordé à une radio privée de la place.
Selon Abé Sylla, malgré qu’il soit candidat à cette élection, il reconnait la victoire de Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratique de Guinée (UFDG). « Je parle les résultats des urnes, j’avais quelques milliers de personnes qui ont surveillé des urnes ainsi que Cellou Dalein Diallo, il avait une entente entre tous les partis de l’opposition pour se partager des informations, et ce que moi j’ai vu de sa part, ça montrait nettement qu’il était gagnait. C’est dans ce sens que j’ai déclaré effectivement, parce qu’il a le score le plus élevé », rappelle-t-il.
Dans la même logique, Abé Sylla déclare qu’il ne reconnait pas les résultats proclamés par la cour constitutionnelle. « Mais une chose reste claire, je déclare que je ne reconnais pas les résultats proclamés par la cour constitutionnelle, parce que ça ne reflète pas aux résultats sortis des urnes », déclare-t-il.
Parlant de la prochaine démarche de l’Alliance Nationale pour Alternance Démocratique, le président de NGR précise. « Nous sommes mobilisés pour la suite, car le combat pour l’alternance démocratique est loin d’être terminé. Donc, par conséquent nous ne reconnaissons pas les résultats taillés sur mesure. Nous demandons fortement à la cour constitutionnelle de revoir cette décision et même passer au recomptage des bulletins », ajoute-il.
Concernant la détention de son passeport par le gouvernement guinéen, Abé Sylla menace. « Le passeport étant dans les mains, autre que moi, représente un danger pour le gouvernement américain, dans ce sens que les terroristes peuvent mettre leurs mains là-dessus et façonner de leur façon pour pouvoir pénétrer et faire du mal au pays d’autrui », conclut-il.
Aboubacar M’mah Camara