Pourquoi devenons-nous voter UFDG pour assurer l’alternance en Guinée. ( Par Alimou Bah)

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À chaque grand évènement électoral, les Guinéens ont coutume de dire que le pays est à la croisée des chemins. Cette assertion trouve son pesant d’or en ce moment. Les dirigeants actuels ont choisi, en dépit de l’opposition populaire (FNDC) et les appels de la communauté internationale de modifier la constitution et de s’engager vers des élections avec un seul dessein maintenir au pouvoir, un président de 82 ans révolus, aux mépris des lois et du jeu politique.

La lutte que la société civile réunie au sein du FNDC mène depuis plus d’un an pour la défense de la constitution et le respect de nos lois n’est pas antinomique à la décision du plus grand parti politique de l’opposition de participer à la joute politique. L’objectif ultime du FNDC est d’assurer une alternance démocratique pacifique en Guinée. Cette entité a le mérite d’avoir mené une lutte ardue et mobiliser des millions de Guinéens dans la rue au prix de plusieurs dizaines de morts, des jeunes fauchés à la fleur de l’âge. Devant la détermination du régime en place qui détient la force de répression (forces armées guinéennes qui sont loin d’être républicaines) et les moyens financiers (détournement des deniers publics), force est de constater que le FNDC a fait ce qu’il a pu, mais il a atteint ses limites et la communauté internationale, la CEDEAO en tête ne lui a pas été d’un grand support.

Donc, la lutte engagée par l’UFDG pour arracher l’alternance par les urnes reste la seule alternative. La lutte du FNDC et celui de l’UFDG ont la même finalité, empêcher la confiscation du pouvoir par un clan mafieux, ni foi ni loi. Mettre dos à dos le pouvoir en place et l’UFDG est un danger et cela risque de saper toute la lutte que le FNDC a menée depuis près de 2 ans.

Toute personne ayant soutenu le FNDC et qui rêve d’une alternance politique en Guinée doit soutenir l’UFDG le 18 octobre et s’engager à défendre le verdict des urnes. Le seul parti politique qui est en mesure de battre le RPG demeure l’UFDG. Donc, ne tombons pas dans le piège de la division qui est le leitmotiv du régime moribond d’Alpha Condé. Gardons notre énergie pour la lutte qui s’annonce après les élections. Un fait notable à signaler, la coordination du FNDC n’a pas donné de consigne de boycotter l’UFDG ou à une abstinence le 18 octobre, mais garde sa neutralité en tant que structure de la société civile qui ne participe pas à une élection présidentielle.

Ici, nous ne parlons même pas de bilan, puisqu’il n’y en a aucun. La lutte qui vaut est celle d’une alternance en Guinée. L’occasion nous est offerte pour arracher l’alternance par les urnes ou par la rue. Préparons-nous à mener une lutte pacifique, mais ferme, pour que les résultats de cette élection à venir reflètent la volonté du peuple. Des morts, il y’en aura puisqu’à chaque fois que les Guinéens ont réclamé leur droit, les forces armées les ont massacrés. C’est un sacrifice pour notre avenir et celui de nos enfants. Ne nous attendons pas au scénario sénégalais où le président sortant appelle son opposant pour reconnaitre sa défaite, mais celui ivoirien de 2000 où Laurent Gbagbo avec l’aide du peuple arracha sa victoire que les autorités d’alors voulaient confisquée. Préparons-nous à des évènements difficiles, mais battons-nous une bonne fois pour le respect de notre volonté, la volonté du peuple.

Par les urnes ou par la rue, l’alternance sera effective en Guinée au lendemain de cette élection du 18 octobre 2020. Nul ne peut constamment et éternellement tromper le peuple, un jour arrivera où ce même peuple ouvrira les yeux et s’en sera fini. Seul, le pouvoir du peuple est inébranlable. Votons tous le 18 octobre 2020 pour l’alternance et mobilisons-nous  pour faire respecter notre choix.

Alimou Bah

Canada (Montréal)



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