La commission électorale nationale indépendante (CENI) a proposé la date du 18 octobre 2020 pour la tenue des élections présidentielles en Guinée. Abdoulaye Bah, ancien président de la délégation spéciale de Kindia a posé trois conditions pour que son parti l’UFDG participe à cette élection. Il l’a fait savoir au cours d’un entretien accordé à notre rédaction ce dimanche 21 juin 2020 à Conakry.
D’entrée, Abdoulaye Bah, l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia a rappelé qu’en Guinée la CENI n’existe que par le nom. « En Guinée, ce n’est pas la CENI proprement dite qui organise les élections, mais plutôt c’est Alpha Condé, c’est la présidence de la république, c’est l’armée, c’est la gendarmerie, c’est la police, ce sont les gouverneurs et les préfets ».
Selon lui, ce qui s’est passé le 22 mars prouve à suffisance que ce n’est pas l’organe officiel chargé d’organiser les élections en Guinée qui a fait ça. « C’était un coup d’état constitutionnel. Donc, la date nous a été annoncée, on attend de le voir comme les autres dates antérieurs pour les législatives ».
Poursuivant, il a précisé que l’UFDG est prête à se présenter à toutes les élections en Guinée. « C’est sa raison d’être, c’est une machine à la conquête du pouvoir politique, mais à condition que les lois de la Guinée soient respectées. Donc, on est prêt pour les élections à condition que le fichier soit assaini, à condition ce qu’ils appellent Assemblée Nationale que nous, nous appelons communauté centrale suprême de RPG au palais du peuple soit dissous, à condition que cette fausse et illégale constitution qui n’est prévue nulle part dans nos lois soit abrogée. Si les trois conditions sont réunies, l’UFDG est prête pour les élections présidentielles », ajoute-t-il.
Pour finir, il a réitéré qu’ils sont fiers de n’avoir pas participé aux élections législatives du 22 mars dernier. « On est fiers de ne pas avoir participé à une comédie, à un théâtre », conclut-il.
Aboubacar M’mah Camara