Conakry : Une victime du train de CBK pleure au nom de la société

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C’est pitoyable, Yamoussa Bangoura a perdu ses deux mains et un pied depuis à l’âge de 9 ans par l’accident du train de la Compagnie de Bauxite de Kindia (CBK). Il l’a fait savoir au cours d’un entretien accordé à notre rédaction ce mercredi 10 juin 2020 à Conakry.

Tout d’abord, la victime a rappelé qu’il a été percuté par le train le 06 Novembre 2003 à Makia Touré, dans la commune de Matoto lorsqu’il revenait de l’école avec ses amis. Et Aujourd’hui, il a 26 ans, marié et père d’un enfant.

Selon lui, depuis cette époque jusqu’à nos jours, plusieurs démarches ont été menées par ses parents et lui-même, pour qu’il soit pris en charge par la compagne de bauxite de Kindia. Mais ces démarches sont restées vaines.

« Au moment où cet accident m’arrivait, je revenais de l’école avec mes amis, mais je ne connais pas exactement ce qui s’est passé, seul le tout puissant Allah, c’est à l’hôpital que je me suis retrouvé dans un état très critique et j’ai fait une semaine de coma. Et le même jour, mes parents à tous les niveaux ont fait plusieurs démarches, pour que la société CBK me prenne en charge, mon oncle a même vendu sa voiture, mais hélas », explique-t-il.

Ce n’est pas tout, Yamoussa Bangoura affirme que lui aussi a fait plusieurs démarches auprès non seulement de la société, mais aussi au niveau du ministère de l’action sociale et autres départements.

« Moi-même je suis parti rencontré les responsables de la CBK concernant ma prise en charge par leur société, ils m’ont renvoyé vers LAGUIPRES qui, selon eux, est mieux placée pour régler ma situation, mais eux aussi m’ont fait comprendre qu’au moment où je subissais l’accident en 2003, qu’il n’y avait pas un contrat entre eux, je suis encore reparti à la CBK, mais sans succès. C’est ainsi maintenant je suis parti au ministère de l’action sociales avec un courrier, je suis parti aussi rencontrer la première dame de la république, Hadja Djene KABA, je suis parti également à l’ANAIM. Mais jusqu’à présent, je n’ai pas eu la chance de rencontrer ni la ministre de l’action sociales, la première dame ou le directeur général de l’ANAIM », déplore la victime.

Sans aucun espoir, Yamoussa Bangoura sollicite l’aide des personnes de bonne volonté, mais surtout le président de la république, afin qu’il puisse nourrir sa petite famille. Mais il veut surtout avoir son entreprise, où il pourra se débrouiller, pour ne pas qu’il descende dans la rue pour mendier, comme font les autres handicapés.



Journaliste - Conakry -Guinée Tel : 224 669 49 32 51