COVID-19 à Conakry: Les Travailleuses du sexe très touchées par la crise sanitaire

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Depuis son apparition à Wuhan en Chine, la Covfid-19 a bouleversé l’économie mondiale et a mis à rude épreuve les structures sanitaires des pays touchés. Cette crise sanitaire a eu des conséquences dans tous les secteurs de l’activité économique. C’est le cas des travailleuses de sexe. A Conakry comme à l’intérieur du pays, les filles de joie traversent des moments difficiles voire très compliqué. En effet, à cause de la fermeture des hôtels et autres bars suite à la pandémie, leur revenu a considérablement chuté. Aujourd’hui, elles ont du mal à joindre les deux bouts. Notre rédaction est allée à la rencontre de deux d’entre elles. Sous couvert de l’anonymat, elles ont fait des confidences bouleversantes.
« Avant la pandémie, il était très facile pour moi de me faire de l’argent, il suffisait de faire un tour en ville dans les bureaux pour soutirer le maximum de blé à mes clients. Je pouvais facilement accomplir mes services, ni vu ni connu, deux à trois boss suffisaient pour me faire une bonne journée de travail. Mais aujourd’hui, depuis cette maudite crise, tous les clients craignent leur santé et nous aussi. Il est donc très difficile pour moi de payer mes différentes factures. Il y a quelques jours, j’étais obligée de vendre mon téléphone IPhone 10 » a-t-elle déclaré sans complexe à notre reporter.
Pour cette autre fille de joie qui racolait dans les boites de nuit et faisait de l’Escort, la situation est de plus en plus insupportable, dans la mesure où elle a du mal à assurer le minimum depuis le début du confinement à Conakry. Elle s’est exprimée ainsi à notre rédaction
Les weekends étaient des moments pour moi de faire un tour des dans bars, il était difficile de passer un week-end sans avoir au moins deux clients. En plus on était souvent sollicité par notre boss dès qu’il y a des expatriés. Les grands hôtels de Conakry n’ont aucun secret pour moi, mes clients m’ont amené dans tous ces hôtels pour une nuit voire parfois plus pour travailler. J’étais bien payée et parfois ils m’offraient des cadeaux. Mais aujourd’hui rien. J’ai appelé avant-hier un de mes clients pour l’offrir gratuitement mes services, mais il a refusé. Donc vous voyez, chacun a peur de sa santé. On est pressé que cela finisse » a-t-elle confessé
Même si c’est dans un secteur très mal vu par la société guinéenne, force est de reconnaitre que cette population est durement touchée. Pire, La crise sanitaire ne touche pas que la prostitution de rue ou de boite de nuit, elle touche aussi les professionnels du sexe les escorts. En attendant la fin des restrictions, ces travailleuses de sexe se trouvent plongées dans le rouge suite à l’impossibilité d’exercer leur travail. Toutes les filles de joie rencontrées lors des entretiens, souhaitent vivement la fin de la pandémie.
Nous reviendrons sur d’autres témoignages dans nos prochaines publications



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