Gratuité de l’eau et de l’électricité en Guinée: des réactions croisées de quelques citoyens de la capitale

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Dans la soirée du lundi 6 avril 2020, le gouvernement a annoncé une certaines mesures d’accompagnement à cette période de crise sanitaire. Parmi elles, figurent la gratuité de l’eau, de l’électricité, et du transport commun. Après cette annonce, notre rédaction a recueilli  ce mardi 7 avril 2020 les propos de quelques  citoyens de la capitale.

Mohamed Camara, mécanicien à Sangoyah, préfère la baisse du prix du carburant que la gratuité de l’eau et d’électricité. « Ce que le gouvernement a annoncé hier, c’est bien, c’est une avancée, mais ce qui est meilleurs dans tout ça, c’est  la baisse du prix des produits pétrolier à la pompe à 5000 gnf. A Conakry, il y a des foyers qui ne payaient ni l’eau, ni l’électricité. Donc, ces mesures n’ont aucun impact sur la vie de ces citoyens.  Le premier ministre a parlé aussi la gratuité du transport commun.  Mais, depuis combien de mois le train, Conakry express ne circule pas, il y a combien de bus par rapport à la population, et  comment, mon parent qui se trouve dans un village peut bénéficier ces mesures d’accompagnement ?  Moi, je souhaiterais que la baisse du carburant est la meilleur mesure d’accompagnement », dénonce-t-il.

Par contre, Aboubacar Kourouma, tailleur à Matoto, apprécie les mesures prises par le gouvernement Kasory  Fofana. « J’ai compris maintenant que l’Etat est préoccupé par la situation du peuple en guinée. Moi,  j’apprécie ces mesures d’accompagnement. Avant,  on payait   100 000 gnf à 150 000gnf à chaque deux mois. Donc, si l’Etat  a pris en charge ces factures,  il faut que cet acte soit salué par nous les pauvres citoyens », dit-il.

De son coté, Fatoumata Binta Barry étudiante à l’université de Sonfonia reste pessimiste pour  l’application de ces mesures. « C’est une bonne  nouvelle pour le peuple de Guinée, si l’Etat arrive à les appliquer. Nous sommes tous en Guinée, et nous savons combien de fois les lois ne sont pas respectées dans notre pays. Donc, j’ai des inquiétudes pour l’application de toutes ces mesures d’accompagnement », annonce-telle.

Pour sa part, Ousmane keita, enseignant de son état réclame purement et  simplement les huit millions demandés par Aboubacar Soumah, secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de guinée(SLECG). Moi mon souci, sont les 8 000 000gnf réclamés par notre secrétaire général. C’est vrai nous sommes dans une période de crise sanitaire, mais la pauvreté peut augmenter le nombre de contamination. Donc, je demande à Kassory de revoir la situation des enseignants guinéens que de tromper la population ».

A rappeler que jusqu’à la journée du lundi 6 avril 2020, selon l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), la Guinée compte 128  cas confirmés, zéro décès et cinq guéris.



Journaliste - Conakry -Guinée Tel : 224 669 49 32 51