L’on a constaté ces derniers temps des pratiques qui constituent une restriction des libertés individuelles. Ces faits sont devenus monnaie courante et éloignent le pays d’un état de droit. C’est pourquoi l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, maître Traoré s’interroge sur le niveau qu’il faut atteindre pour qu’on considère que la situation est grave.
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Lorsqu’on dénonce certaines pratiques qui nous éloignent progressivement de l’État de droit, certains rétorquent qu’il ne faudrait pas prendre des cas isolés pour faire une généralisation. Ils parlent de bavures qui ne reflèteraient pas le comportement général des forces de défense et de sécurité. Des morts d’hommes lors des manifestations, des descentes musclées dans des familles, des arrestations arbitraires ont été dénoncées. Aujourd’hui, ce sont des jeunes qui sont enlevés et conduits à des destinations inconnues de leurs proches. Très souvent, certains d’entre eux ne recouvrent leur liberté qu’après que leurs familles payent des sommes d’argent dont le montant est fixé par leurs « ravisseurs ».
Mesdames et Messieurs les bien- pensants, continuerons à dire que ce sont de simples bavures et que la situation n’est pas grave au point d’être prise en compte et d’émouvoir les bonnes âmes de ce pays.
La question qui se pose est de savoir quel est le niveau d’exactions qu’il faut atteindre pour qu’on considère que la situation devient grave ?
