CENI : Vers le report des élections législatives du 16 Février prochain?

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Dans notre système démocratique, la souveraineté appartient au peuple qui peut s’en servir en votant pour choisir ses représentants. Dans ce cas, la forte participation à l’élection est primordiale, en ce sens qu’elle permet non seulement de déterminer le baromètre de la santé d’une démocratie mais aussi à l’élu d’avoir la légitimité politique nécessaire pour gouverner.

Par décret, le président de la république a annoncé hier le lancement des campagnes électorales sur toute l’étendue du territoire nationale. Pourtant, les principaux partis de l’opposition avaient décidé de boycotter ces élections. Les deux plus grands partis de l’opposition (UFDG et UFR) se sont retirés du processus électoral à cause du fichier électoral corrompu, non assaini, donc qui ne respecte pas les standards d’un fichier sur la base duquel l’on peut organiser une élection transparente.

Cette absence des plus grands partis de l’opposition, représente un véritable casse-tête pour la CENI et pour le président de la république. Autrement dit, ce renoncement de ces partis de l’opposition, vaut dénonciation d’un régime politique ou encore des caractéristiques d’un système électoral corrompu.

Ce boycott de l’opposition ne permettra pas aux élus d’avoir la légitimité politique pour représenter le peuple, dans la mesure où une bonne partie de ce peuple compte s’abstenir. Pour ces élections, l’abstention annoncée par l’opposition à tout son sens, du fait qu’elle ne permet  pas  de consolider la performance de notre système démocratique.

Ces faits représentent donc un véritable casse-tête pour le président. En effet selon deux de nos sources proches de Sekhoutoureya et de la CENI, le président de la république ne voudrait pas aller aux élections sans ses principaux opposants. Les mêmes sources nous indiquent que la CENI aurait un gros problème de trésorerie pour financer le déroulement du processus. Ce problème serait dû au refus du président de débloquer la somme nécessaire pour l’organisation du scrutin. Pour Alpha Condé, il serait hors de question d’aller aux élections sans Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré.

A cela, s’ajoute la détermination des partis politiques membres du FNDC d’empêcher par tous les moyens légaux pour la tenue de ces élections le 16 Février prochain.

Les paris sont lancés. Qui tirera son épingle du jeu ? Les élections seront-elles reportées ? Qui sortira vainqueur de ce bras de fer entre la CENI et l’opposition ? Nous avons 30 jours pour connaitre les réponses de ces questions.

Wat and See !!!



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