HALTE A « L’ETHNOSTRATÉGIE » UN CRI DE COEUR DE MAÎTRE TRAORÉ

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La contestation du projet de changement de constitution a commencé en Basse-Côte. Celui que le Pouvoir a lui-même contribuer à « introniser » comme « Kountigui » de cette région a ouvertement pris position contre ce projet malgré les sollicitations et les pressions dont il a fait l’objet. Des manifestations anti 3ème mandat ont été enregistrées dans plusieurs villes de la région côtière. À NZérékoré, il a fallu recourir à la signature d’un « accord »- accord- qui vient d’ailleurs d’être rompu- entre adversaires et partisans d’un changement de constitution afin d’éviter des affrontements entre les deux camps. Dans la zone spéciale de Conakry, des millions de Guinéens, sans aucune distinction, ont battu le pavé pour dire non à un changement de constitution.

Mais, contre la réalité des faits, un député trouve le moyen de dire que c’est une seule région de la Guinée qui serait opposée à un changement de constitution.

Ce n’est évidemment pas une déclaration surprenante, venant de ce député. L’objectif poursuivi depuis 2010 reste le même : faire croire qu’en Guinée, toutes les fois qu’il y a un choix à faire relativement à la vie de la Nation, il n’y a qu’une seule région qui se démarque des autres. C’est une stratégie extrêmement dangereuse pour le vivre-ensemble guinéen .

Promouvoir sans cesse la division ethnique, le régionalisme pour des raisons de politique politicienne est une démarche qui met en péril les fondements mêmes de la Nation

Le combat contre le changement de constitution n’est pas celui d’une ethnie contre les autres, d’une région contre les autres, d’un parti politique contre les autres et ne saurait l’être. Cette hideuse politique de 3 contre 1 ne peut marcher à tous les coups si tant est qu’elle a marché une fois. Le combat contre la révision de la constitution en 2001 n’avait pas été présenté à l’époque comme celui d’une région contre les autres. Pourquoi cette stratégie aujourd’hui ?

Les intellectuels, les leaders d’opinion, les chefs religieux de toutes les ethnies doivent ouvertement condamner les propos et actes de nature à pousser vers le précipice.

À défaut, ils auront à répondre un jour devant l’Histoire. On est entrain d’arriver à un stade où nul n’a le droit de se taire.



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