Féminicide en France : Une femme poignardée par son conjoint au Havre devant leurs enfants

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Agée de 27 ans, elle a été poignardée lundi en pleine rue par son concubin. Une femme de 27 ans a été tuée lundi 16 septembre en milieu de journée au Havre par son concubin, selon des sources policières. La victime a été poignardée à 13 h 15 en face d’un supermarché, rue des Briquetiers.

D’après Paris Normandie, leurs trois enfants de 2, 4 et 6 ans étaient présents au moment des faits. Choqués, ils ont été pris en charge par les urgences pédiatriques de l’hôpital Monod du Havre.

Agé de 37 ans, le compagnon de la victime a été interpellé peu après les faits. Tous deux sont domiciliés dans l’agglomération havraise. L’enquête a été confiée aux policiers de la sûreté urbaine du Havre.

En 2018, le ministère de l’intérieur a recensé 121 féminicides en France. En 2019, plus de 100 victimes sont pour l’instant recensées, selon un décompte des associations.

Depuis le mois de mars, et pour une année complète, une équipe d’une douzaine de journalistes du Monde est mobilisée pour enquêter sur les féminicides, ou meurtres conjugaux, commis en France. L’objectif de cette task force est de documenter, de la façon la plus détaillée possible, comment et pourquoi plusieurs dizaines de femmes meurent, tous les ans, en France, sous les coups de leurs conjoints. Un décompte macabre et continu : pour les huit premiers mois de l’année 2019, jusqu’au jeudi 29 août, les associations ont déjà enregistré 99 homicides conjugaux, contre 83, à la même période, en 2018.

Pour analyser en profondeur la situation en France, et contribuer à la prise de conscience de sa gravité, nous avons choisi d’enquêter, de façon exhaustive, sur les 120 féminicides identifiés pendant l’année 2018. Dossier par dossier, nos journalistes tentent de reconstituer les faits, les histoires, les itinéraires, et surtout cherchent ce qui n’a pas été fait, ou ce qui aurait pu être fait, par la police, la justice, les services sociaux, afin de prévenir ces meurtres. Avec une conviction : une grande partie de ces féminicides pourrait être évitée, si la société française s’en donnait les moyens.

Source le monde



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