En Guinée, Il n’existe pas un problème de textes mais un problème d’application des textes. Dixit maître Traoré

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Selon l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, le problème de la Guinée ne réside pas dans les textes mais plutôt dans leur application.

Les accords politiques n’ont jamais dénaturé la Constitution. Ils sont la conséquence de la violation de la Constitution, du Code électoral ainsi que d’autres lois de la République notamment les lois organiques relatives à la Commission Électorale Nationale Indépendante(CENI) et au Statut de la Magistrature. En ce qui concerne en particulier le cas des magistrats, il faut pointer du doigt les énormes pressions qu’ils subissent lors des élections. Si les lois relatives au processus électoral avaient été respectées dans leur lettre et dans leur esprit (surtout dans leur esprit), la Guinée serait à l’abri de beaucoup de crises.

La loi organique portant code électoral et celle portant organisation, attributions et fonctionnement de la CENI adoptées par le CNT ont été révisées par l’Assemblée nationale. Cela n’a pas mis fin pour autant aux crises politiques en Guinée. Il n’existe donc pas un problème de textes mais un problème d’application des textes. Un pays peut avoir les meilleurs textes du monde, s’ils ne sont pas appliqués, ils ne servent à rien. La Guinée a plus un problème d’application des textes que d’un problème de textes. L’inflation législative ne mène à rien s’il n’y a pas d’esprit des lois c’est-à-dire la volonté profonde de se soumette à la loi, expression de la volonté populaire.

C’est donc inexact de dire que l’adoption d’une nouvelle constitution permettrait de mettre fin aux accords politiques. Des accords politiques, il y en aura toujours. Dans certaines hypothèses, ce sont ces accords qui permettent de sortir d’une situation de crise. Et il ne faut pas penser qu’ils sont toujours mauvais et qu’ils violent la loi.



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