Guinée : Pourquoi le président de l’lNIDH soutient une nouvelle constitution?

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Le président de l’institution nationale indépendante des droits humains (INIDH) a éclairé sa position par rapport à cette nouvelle constitution. Il l’a fait ce lundi 10 juin 2019 à l’occasion de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée plénière de  ladite institution.

Dans son intervention, le président de l’INIDH, Dr Alya  Diaby a déclaré que la constitution n’est pas une tombe où repose à jamais l’Etat. « Ce n’est pas une tente dressée pour le sommeil », dit-il.

Selon lui,  les acteurs politiques doivent comprendre le risque d’une dictature martiale si les civiles ne procèdent pas par discernement pour s’entendre sur l’essentiel. « Dans ces conditions, le président de la république devient le constituant originaire. Il peut proposer un nouveau pacte social qui soit durable. Ceci dit, la Guinée doit éviter la précipitation, l’urgence et les tares consubstantielles à la constitution de 2010. Le referendum est donc possible », déclare le président de l’INIDH.

Pour Alya Diaby, le débat devrait porter sur les conditions de son organisation, les garanties qu’offre le scrutin, le consensus sur le contenu du projet et les règles du jeu, l’appropriation par le peuple des réformes envisagées, les organes intervenants, la durée du temps constituant. « Ce qui doit nous guider à cet égard, c’est le conventionnalisme constitutionnel qui repose sur des procédures et des mécanismes inclusifs, consensuels, mesurés et participatifs » ajoute-t-il.

Enfin, il a souligné que c’est ne pas dans la constitution qu’on peut trouver la base d’une nouvelle Constitution. « Le fondement n’est pas dans le droit constitutionnel de paix mais dans le droit constitutionnel de crise », précise-t-il.



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