L’écosystème entrepreneurial guinéen semble être relativement sous-développé par rapport à d’autres pays d’Afrique subsaharienne. Les facteurs les plus handicapant semblent être le niveau extrêmement élevé d’informalité des entreprises locales, l’absence de culture entrepreneuriale, le manque de professionnels qualifiés, le marché des services d’accompagnement aux entreprises encore sous-développé, un marché des biens et services limité et un accès au financement peu aisé pour les PME et Start-up.
Eu égard à leur faible compétence, leur manque d’expérience entrepreneuriale, leur accès limité au financement et face à la prépondérance quantitative et qualitative de l’offre de financement des idées de création des entreprises par rapport à la demande, le Gouvernement à travers le Centre International du Commerce a mis en place un espace d’échange et de débats pour les jeunes entrepreneurs du pays durant les deux jours de la première édition du Salon des Entrepreneurs de Guinée intitulé » Quel écosystème pour favoriser le développement de entrepreneuriat en Afrique? »
D’entrée de jeu, les panelistes ont clairement expliqué aux jeunes entrepreneurs quelques stratégies afin de mieux favoriser le développement de l’entreprenariat en Guinée. Ils ont aussi expliqué que les entrepreneurs doivent d’abord connaitre ce que c’est l’entreprenariat. Pour eux, le monde étant à l’aube de la quatrième révolution industrielle, le numérique ouvre de grande perspective et l’écosystème actuelle peut être véritablement transformé par le numérique.
Chaque panéliste dira par la suite que les incubateurs en Afrique sont aujourd’hui un atout important pour aider les startups au développement économique et entrepreneurial de l’écosystème africain. Malgré le très peu de financement accordé en Afrique à l’innovation et à l’entrepreneuriat, on voit de plus en plus d’acteurs dans le secteur et c’est important de pouvoir créer de PME locales pour garantir la qualification, générer de l’emploi et pouvoir être plus forts vis à vis des investisseurs qui sont de plus en plus attirés par le potentiel du marché africain.
Selon les panélistes, dans les écosystèmes francophones, il y a une vraie disparité selon les pays. Des pays comme le Sénégal, le Niger et dans une moindre mesure le Bénin, ou le Mali, sont avancés. La Côte d’Ivoire se cherche encore, mais la volonté politique et extérieure est là.
Cette première session a pris fin par la traditionnelle question réponses des entrepreneurs présents au SADEN 2019.
La Cellule de Communication du Gouvernement