Depuis l’avènement de Kassory Fofana à la primature, le projet « Conakry ville propre », a été lancé. Il était ce weekend à sa cinquième phase. Dénommée Journée de la participation citoyenne aux travaux d’assainissement de la ville de Conakry, pour beaucoup d’observateurs, cette journée est mise en scène de la part de l’État, une sorte de tape-à-l’œil qui ne permet pas de régler la problématique de l’insalubrité en Guinée, dans la mesure où l’assainissement d’une ville demande une certaine ingénierie.
Par ailleurs, aucune structure adéquate n’est mise en place par l’état permettant de traiter de façon professionnelle la problématique de l’insalubrité en Guinée. Pourtant, selon le Guide de l’assainissement individuel de l’OMS,(1995), on entend par assainissement, « l’ensemble des travaux que doivent effectuer en se conformant aux différents codes liés à l’assainissement, les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire disparaître dans les agglomérations toutes causes d’insalubrité», Autrement dit, l’assainissement consiste à rendre meilleure la situation sanitaire globale de l’environnement dans tous ses composants. Ce cycle doit commencer par la collecte, en passant par le traitement, jusqu’à l’évacuation ou la transformation des déchets (liquides solides), mais aussi des excréments. Mais force est de constater qu’aucune mesure pérenne n’est mise en place par le gouvernement de Kassory Fofana pour respecter les étapes d’un projet d’assainissement permettant à la ville de Conakry d’avoir un environnement saint.
Le ministre des travaux publics et ses lieutenants fidèle à ses propagandes a fait lors de cette journée « le tour dans certains quartiers pour saluer, l’engagement des citoyens à rendre Conakry propre. »
En attendant que le gouvernement mette en place une véritable politique d’assainissement, la ville de Conakry continue de sombrer dans l’insalubrité et l’on voit des montagnes d’ordures partout.
