Aimé Jacquet – Didier Deschamps : France 1998 – Russie 2018, les mêmes scénarios, mêmes destins pour le même résultat

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Aimé Jacquet au sortir de l’Euro Anglais (eliminé en demi finale par les tchèques) cristallisait toutes les critiques négatives. Et certains medias français ne juraient que par sa tête. Mais Claude Simonet, alors président de la Fédération Française de Football, n’en avait cure de tout cela. Au contraire il replace sa confiance en l’homme et lui signifie de conduire les bleus pour le mondial 1998.

En France qui plus est ! C’était comme une bombe dans le pavé des medias du foot, qui prirent cette décision comme un défi. Tant les observateurs étaient assommés par l’indigence de la qualité du jeu des hommes d’Aimé. L’Équipe consacre quasiment toutes ses Unes sur les bleus et Jacquet. Jamais un sélectionneur n’avait autant été pris en grippe par la presse. Comme convaincu de son destin, Aimé ne démissionne pas et se consacre totalement dans la formation de son groupe. Le faisant, il met à coté les e égos et ne tient compte que de l’esprit du vivre ensemble pour une si longue période de compétition.

Son management tient de la sociologie des organisations  et du travail. Il met les relations inter personnelles de travail au centre de son groupe. Celles ci ont souvent une plus grande influence dans le rendement que les méthodes formelles et classiques de travail. Il savait là qu’il prenait des risques inconsidérés ….Surtout face aux médias. Tant qu’à faire. Cantona, Ginola, Sabri Lamouchi, Ibrahim Ba, tous passent à la trappe. Le journal l’Équipe accentue des offensives nourries sur Jacquet et son groupe. Le pessisme sur les chances de la France était tel que pour les observateurs, les bleus remporter la coupe du monde relèverait du miracle. La suite de l’histoire, tout le monde la connait.

Et 20 ans après, le capitaine de ce groupe est du même avis :  » Aimé Jacquet c’est quelqu’un que j’appelle dieu car, il a fait un miracle avec les 22 bras cassés que nous étions. C’était un miracle. » Oui ce soir du 12 juillet 1998, la France fut sacrée championne du monde devant le Brésil de Ronaldo et Bebeto. Au coup de sifflet final avec son regard fou de colère, quand les journalistes présents lui extorquent ses premiers sentiments de coach champion du monde, la réponse fut automatique «  je ne pardonnerai jamais, jamais ……..à la presse ».

20 ans après, les acteurs ont changé. Mais le scenario, à la virgule près, reste le même et au final, le même résultat. Que de similitudes entre les acteurs, les événements, avant et pendant les mondiaux de 1998 et 2018 ! Est ce donc comme Jacquet, Didier jettera l’éponge ? Est ce en voudra t-il pour toujours aux éditorialistes dont Pierre Menès, Daniel Riolo ou autres consultants dont Dugarry et Guy Roux ….. ? On en saura davantage dans les prochains jours … Toutefois l’histoire risque de bégayer à ce niveau également. Surtout quand on sait ce que représente Aimé Jacquet pour Didier Deschamps. En témoigne cet hommage qu’il lui fait au soir du sacre russe : « Humainement j’ai un énorme respect pour Jacquet. Il aura mon estime et ma reconnaissance à vie …….Je suis à la place qui était la sienne il ya 20 ans. Ça été un exemple pour moi. Il le sait. » Quand les émotions se seront dissipées, quand l’euphorie aura baissé, nous reviendrons sur le jeu des bleus qui ne laisse aucun observateur indifférent. Pour certains c’est efficace et pour d’autres, juste moche comme Champion du monde !



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