Inhumation des corps du FNDC : Un journaliste violenté par des forces de Sécurité

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Décidément, le jeune reporter du groupe Hadafo média traverse des moments de turbulence. Bangaly KEITA, oui, puisqu’il s’agit bien de lui a encore sévèrement subit la colère noire des forces de l’ordre à l’enterrement des 11 corps du Front National pour la Défense de la constitution ce lundi 04 novembre 2019.

Quelques témoins de l’évènement affirment que notre confrère a été ‘’malmené’’ et ‘’dépouillé’’ de ses biens matériels, alors qu’il était entrain de faire son travail. Alpha Barry raconte : « Je ne sais pas exactement ce que Bangaly a fait comme crime pour mériter un tel sort. Mais j’ai vu quand même un militaire venir le brutaliser à la station de carburant, non loin du rond point de Bambeto. Dans un premier temps, le militaire a saisi son équipement avant de s’en prendre au journaliste. Il l’a traîné à même le sol, en lui donnant des coups de pieds. C’est dans cette situation que quelques jeunes du cortège funèbre sont venus dans l’intention de lui défendre. » Sauf que ces jeunes venus à l’aide du sieur Bangaly Keita ont également payé les frais. Un autre témoin que nous avons interrogé nous dit que des militaires présents au rond point de Bambeto s’en sont pris à eux après avoir secouru Bangaly Keita : « Quand nous avons réussi à libérer Bangaly Keita, beaucoup d’hommes armés sont venus nous attaqué violement avec des coups de matraques. Pour nous disperser ils se sont servis des bombes lacrymogènes et ils ont même tiré des balles réelles.

Sur place, il y’a eu plusieurs blessés, l’un de nous a été tué par balle.» ; martèle Alseny Barry. Joint au téléphone, le journaliste Bangaly KEITA n’a pas souhaité communiquer largement. Il nous a tout de même confié ceci : « Je crains désormais pour ma sécurité. Que Dieu nous protège. »

Ce cas ‘’Bangaly KEITA’’ vient s’ajouter aux multiples violences dont des professionnels de médias privés font l’objet en Guinée depuis quelques années. Certains sont agressés publiquement, d’autres sont arrêtés et condamnés arbitrairement. Quelques uns parmi eux sont kidnappés et portés disparus. Une situation, que des associations de presse ont toujours déploré. Aboubacar M’mah CAMARA



Journaliste - Conakry -Guinée Tel : 224 669 49 32 51