Commune de Matoto: la conduite d’eau de la SEG envahie par les ordures à Dabompa

1997

 

Cette conduite d’eau traverse quasiment les quartiers qui longent l’autoroute Fidel Castro du Km 36 jusqu’à la rentrée de la ville. Elles datent a-t-on appris, de l’époque coloniale, elles sont deux et se suivent parallèlement. Elles servent de pont de fortune pour la traversée aux citoyens au niveau des bas-fonds dans certains quartiers : de Lansanaya Barrage à Lansanaya village, mais également entre Lansanaya village et Dabompa, tous situés dans la commune de Matoto.

Le véritable problème est qu’à ce niveau la population environnante a transformé ladite conduite à un dépotoir d’ordures. Empêchant ainsi la traversée. Il y’a quelques jours cette conduite a connu une réparation par endroit du côté du quartier Dabompa :
«On avait estimé que les ouvriers de la société des eaux de Guinée (SEG), qui étaient venus changer les pièces de la conduite, allaient peut être remonter l’information auprès de leurs chefs hiérarchiques, pour que ces derniers puissent prendre des decisions par rapport à ça. Mais je crois que ça ne les a pas dit grand-chose, ils cherchent le pain quotidien», a souligné un citoyen qui loge près de la conduite d’eau, manifestement gêné par les odeurs pestilentielles que dégagent les ordures.
« Ce sont les chefs de foyers même qui chargent leurs enfants de venir déverser ces ordures ici. Et lorsqu’ils amènent les ordures, ils les déversent n’importe comment,même sur le chemin des passants sur la conduite, cela n’est pas normal », a-t-il regretté.
Cet autre citoyen lui de son côté ne condamne pas le fait que les populations aient transformé cet endroit en un dépotoir d’ordures, mais jette plutôt la pierre à l’inertie du pouvoir public : « Le seul problème c’est qu’en Guinée les quartiers évoluent d’eux-mêmes, ce sont tous ces manquements qui mènent ce genre de chose. Si l’Etat avait prévu un lieu de dépôt d’ordures, les citoyens n’auraient pas cherchés à déposer quelque part », a déploré Bangaly Soumah.
Il convient de préciser qu’un autre problème se pose le long de ces bas-fonds. Mais cette fois-ci cela concerne le département de l’habitat. Tout comme les bordures de mer sont agressées par le fait de la construction, lesdits bas-fonds aussi sont en train d’être agressés. Certains citoyens n’hésitent même pas à construire des maisons dans le lit même du bas-fond. Une autre situation qui doit interpeller les décideurs.
Affaire à suivre



Journaliste, Correspondant à Conakry