Partout dans le monde, une opposition politique est un groupe de pression face au pouvoir en plus d’être une alternative. Une opposition qui n’a aucun moyen de pression sur le pouvoir n’en est pas une. Face à un pouvoir qui dérive vers l’autoritarisme et qui ne cède que ce qu’il veut bien céder, il est difficile d’obtenir quelque concession que ce soit par de simples dénonciations dans les médias.
Mais dans les pays les plus avancés en termes de démocratie, il arrive des moments où l’on fait recourt à des manifestations de rue. Car c’est un moyen de pression reconnu par tous les textes relatifs aux droits des citoyens. Penser qu’on peut changer les choses en restant uniquement dans des « salles climatisées », sur le plateau d’une télé ou dans le studio d’une radio. Des gros mots du genre, » Il faut que l’opposition se réinvente » sont tout simplement vides de sens. Dans nos pays, le débat politique sera moins dans la rue que dans les espaces appropriés tels que les parlements lorsque les valeurs démocratiques seront profondément ancrées dans nos politiques. Et même dans cette hypothèse, la rue restera toujours un recours en cas de nécessité.
