Société: Almamy Aguibou Diallo retrouve sa famille.

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Arrêté en juillet 2011, puis jugé et condamné dans l’affaire dite « Attaque contre le domicile privé du chef de l’état » Almamy Aguibou et 2 de ses Co détenus Fatou Badiar et Mamadou Alpha Diallo ont regagné ce mercredi leurs familles.

C’est la joie dans la famille Diallo. Au quartier cimenterie, où vit la famille de l’un des heureux bénéficiaires de la grâce présidentielle, la famille et les amis se succèdent pour célébrer cette joie. Madani Diallo est le père d’Almamy Aguibou:

« Mes sentiments sont les meilleurs, à ce moment précis je rends grâce à Allah pour ce bien fait. Je remercie le chef de l’état d’avoir permis à mon fils et à ces 2 autres Co détenus cette liberté. Je le remercie en tant que père de la nation, je le félicite et lui en suis reconnaissant. Comme tout  père de famille,  j’avais des soucis et de l’angoisse à l’idée de savoir mon fils en prison, il m’arrivait de perdre le sommeil mais en bon musulman j’acceptais la situation. Donc quand j’ai su qu’il faisait partie des graciés, j’étais très content et je dis une fois de plus merci à Allah pour tout. Pour le moment je vais profiter de mon fils et je remercie tous ses amis et tous ceux qui nous ont soutenus durant ces 8 longues années. »

Condamnés à 15 ans de réclusion criminelle à la  suite d’un procès en 2013, Almamy Aguibou Diallo, Fatou badiar Diallo et Mamadou Alpha Diallo ont bénéficié de la grâce présidentielle la veille du nouvel an. Almamy Aguibou Diallo retrouve les siens après 8 ans passés  à la maison centrale de Coronthie.

« Après 7 années passées loin de ma famille, je suis content de les retrouver. Je suis content de les retrouver mais aussi de retrouver mes amis, et tous ceux qui m’ont soutenu durant ce long périple. L’aventure a duré 7 ans et je suis enfin en famille cela est une bénédiction. Merci au président pour son geste. La prison n’a pas été du tout facile mais on a tenu le coup. Nous avons été bien  entretenus par nos familles et la garde pénitentiaire. A la maison centrale, je n’ai jamais vécu de torture physique mais plutôt une torture morale car dans la prison tout n’est pas facile. Nous n’avions pas droit au téléphone, et pour voir nos familles c’est selon un programme donc c’est ce qui est difficile en prison. Je suis content à moitié  car nous avons laissé derrière nous 2 autres personnes avec lesquelles nous avons été condamnés, je parle du cdt Alpha Oumar Boffa Diallo(AOB) et Jean Guilavogui. On aurait souhaité que nous soyons tous dehors mais Dieu ne l’a pas voulu. Nous allons donc continuer de prier pour eux afin qu’ils retrouvent leurs libertés aussi. Je savoure la joie de retrouver ma liberté et là j’avoue que tout est bizarre pour moi. Je suis resté 8 ans à suivre des restrictions en prison et j’ai peur même que cela soit un rêve  tellement la liberté m’a manqué ».



Journaliste, Correspondante à Conakry