Ce vendredi, au Palais du peuple siège du Conseil National de la Transition CNT s’est tenu une plénière axée sur l’examen du projet de Loi des finances initiales 2024.
Présent à la cérémonie, le Premier Ministre, chef du gouvernement s’est exprimé sur la situation que traverse actuellement le pays suite à l’incendie qui s’est déclenché au dépôt principal de la Société Guinéenne des Pétroles (SGP), faisant plusieurs morts, des blessés et d’importants dégâts matériels.
Dr Bernard Goumou a tout d’abord informé les conseillers de l’impact de ce drame qu’il qualifie de tragédie :
《Je voudrais attirer l’attention de nos honorables conseillers que notre pays a été très durablement frappé. Aujourd’hui, en regardant l’évolution de la crise, je veux ici vous affirmer que nous traversons une tragédie. Tragédie dans le sens où la plupart de nos ministères ne fonctionnent pas, je veux parler des services publics qui sont aux arrêts. La plupart de nos entreprises privées qui payent des taxes sont à l’arrêt. Je veux dire également que le système du transport est à l’arrêt et si le système de transport est à l’arrêt, cela veux dire que tous les Guinéens jusqu’au dernier village sont impactés Donc, si le gouvernement ne prend pas des mesures idoines. Nous pourrons constater des crises suite à l’augmentation des prix au niveau des produits de premières nécessités.》, a t-il indiqué
Poursuivant il rajoute :《 Monsieur le Président du CNT, j’attire votre attention pour vous dire que la situation est grave. La plupart de nos compatriotes sont sous les décombres. Aujourd’hui, nous ne savons pas exactement combien de guinéens ont perdu la vie. Nous avons mis une cellule de crise qui est entrain de recenser nos compatriotes mais aussi les étrangers qui etaient autour de ce site pour que les statistiques puissent être dressés. Aujourd’hui, vous avez la lourde responsabilité d’examiner la loi de finances initiale 2024. Mais sachez que cette loi des finances a été préparer par le pool financier avant cette tragédie. Nous allons nous retrouver peut être au premier trimestre Monsieur le président pour analyser une loi des finances rectificative parcequ’aujourd’hui cette loi des finances que nous allons vous présenter ne se prêtent exactement pas à la situation que la Guinée traverse. Plusieurs entreprises ont été affectées. Cela va s’en dire qu’effectivement nos recettes au niveau de ce budget seront aussi fortement impactées. Je voudrais du haut de cette tribune demander à nos pays amis, aux institutions internationales pour qu’ils viennent en appui à la République de Guinée. Chers Honorables conseillers, je demande votre indulgence pour que cet examen soit circonscrit vraiment dans le cadre que nous vivons》.
A la suite du Premier Ministre, les ministres des Finances, du Plan et de la Coopération internationale mais aussi le Gouverneur de la Banque Centrale sont aussi intervenus.
