« C’est une contrevérité de dire que dans cette affaire, des poursuites pouvaient être exercées sans une plainte préalable » dénonce Maître Traoré

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Le procureur général Charles Wrigth avait annoncé hier dans l’émission Mirador de FIM FM des poursuites contre plusieurs membres du FNDC, avant de procéder à leurs arrestations musclées dans la journée. Pour l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, maître Mohamed Traoré, aucune poursuite ne devrait être engagée contre Foniké Mneguè et autres sans aucune plainte préalable . Il va loin en précisant qu’il attend d’être démenti ou contredit texte à l’appui.
Sur sa page, il s’est prononcé ainsi.
« C’est une contrevérité de dire que dans cette affaire, des poursuites pouvaient être exercées sans une plainte préalable du CNT, d’un ou de plusieurs membres du CNT se sentant victimes d’injure. J’attends d’être démenti ou contredit texte à l’appui » a-t-il déclaré
Dans le même ordre d’idée, il a réitéré cela dans la soirée lors de l’émission « on refait le monde » chez nos confrères de Djoma, et se dit choqué des méthodes employées lors de l’arrestation des membres du FNDC.
« je dois dire d’abord que je suis très choqué, je suis choqué par cette image qui défile en boucle sur la toile. Comme quelqu’un d’entre vous l’a dit, je ne m’attendais vraiment pas à voir ce genre d’image en Guinée après le 5 septembre. je dois d’ailleurs dire qu’avant le 5 septembre, on a rarement vu ce genre d’image. Il faut reconnaître qu’il y a eu des arrestations en dehors de toute procédure, mais qu’une personne soit traînée de la sorte, violentée devant les caméras, devant toute la presse, je pense que c’est une première.. » a dénoncé l’ancien bâtonnier avant de poursuive « Je reconnais que l’injure est une infraction. La reproduction d’une injure est une infraction. Mais la question que je me pose, c’est de savoir est-ce que dans cette affaire là, des poursuites pouvaient être engagées sans la plainte préalable du CNT je dis que c’est une contre-vérité absolue… En la matière, il n’y a que l’hypothèse où l’injure est dirigée contre le chef de l’État que le ministère public peut agir d’office, sans plainte préalable. Et là aussi, quand le président de la République le demande, les poursuites peuvent être arrêtées. Pour toutes les autres infractions, notamment lorsqu’on dit par exemple injure et diffamation envers un ou plusieurs membres de l’Assemblée nationale, la plainte ne peut être engagée que sur la base de la (ou des) victime(s). La loi est très claire là-dessus. Je le mets au défi d’indiquer un seul texte qui lui donne la possibilité dans cette hypothèse là d’agir sans une plainte préalable » a fustigé maître Mohamed Traoré



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