Journée Mondiale De Lutte Contre Le Sida : 110.000 Personnes Séropositives en Guinée et 3.100 décès/an

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Le monde célèbre cette année la journée mondiale de lutte contre le sida dans un contexte inédit marqué par une autre pandémie ( LA COVID-19). A cause de cette pandémie de COVID, la lutte contre le sida a été reléguée au second rang. Aujourd’hui, tous les efforts sont consentis pour éradiquer le virus apparu en Chine, dans la ville de Wuhan. Selon l’ONUSIDA, « Chaque jour, plus de 7400 personnes sont infectées par le VIH et plus de 5500 succombent à la maladie ». Le premier Décembre de chaque année est consacré à la journée internationale de lutte contre le sida.
Le sida est une maladie sexuellement transmissible, le terme est employé pour désigner une maladie infectieuse, apparue au début des années quatre-vingt, il affaiblit les défenses naturelles de l’organisme. AIDS en anglais, le sida a été découvert pour la première fois aux Etats-Unis en 1981 et signifie :
S pour syndrome : un ensemble de signes, de symptômes.
I pour immuno : dû à une atteinte du système immunitaire de défense de l’organisme.
D pour déficience : l’organisme est livré à cause de cette déficience à certaines infections.
A pour acquise : ni congénitale ni héréditaire elle apparait au cours de l’existence (y compris en cours de grossesse). Autrement dit le sida signifie syndrome immunodéficience acquise. L’infection est causée par un virus que l’on nomme le VIH (HIV en anglais), virus de l’immunodéficience humaine qui s’introduit, lors de la contamination dans certaines cellules du corps humain chargées d’organiser notre défense contre les agressions extérieures (germes, microbes, bactéries). Selon l’ONG Sidaction « Le virus de l’immunodéficience humaine est l’agent pathogène qui provoque une infection chronique évoluant vers le sida, en l’absence de traitement ARV. Il s’agit d’un rétrovirus (un virus à ARN) de la famille des lentivirus, qui provoquent des maladies à évolution lente. Le VIH cible notamment les lymphocytes CD4, qui sont des cellules essentielles de notre système immunitaire. Il entraîne une infection chronique pouvant aboutir, en l’absence de traitement antirétroviral (ARV), à une immunodépression caractérisée baptisée « sida ». Il existe UNIQUEMENT trois modes de transmission du VIH : la voie sexuelle lors de rapports vaginaux, buccaux ou anaux non protégés la voie sanguine, lorsqu’il y a échange de sang de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement ». Autrement dit, Selon les spécialistes, « le sida est le dernier grand fléau du XXe siècle, il ressemble aux

maladies collectives, qui, autrefois, s’abattaient soudainement sur les populations ».
Selon l’ONUSIDA en (2005), il y’avait dans le monde 37,8 millions de personnes séropositives ou malades du sida. Les catégories de personnes les plus exposées au risque de contamination sont les routiers, les travailleurs du sexe et les jeunes adolescents. La principale voie de transmission reste des rapports de sexe non protégés, et la couche la plus touchée serait les jeunes. Ces chiffres ont évolué depuis. Et de nos jours, le Sida est une maladie qui tue plus que toutes les guerres du monde en Afrique au sud du Sahara. C’est pourquoi son éradication serait un ouf de soulagement pour le continent.


En Guinée, selon le comité national de lutte contre le sida le taux de prévalence est passé de 1.5% en 2005 à 1.7% en 2014. Aujourd’hui, l’on enregistre 110.000 personnes vivant avec la maladie et 3100 décès par an selon médecins sans frontière. Les femmes seraient les plus touchées et Conakry reste la ville la plus affectée. « L’épidémie est de type généralisé avec une prévalence du VIH au sein de la population de 15-49 ans qui est relativement stable de 1,5% en 2005 à 1,7% en 2012 (EDS-MICS 2012). La prévalence dans la population générale présente de grandes disparités selon les régions administratives : Conakry :2,7%, Boké 1,6% , Kindia 1,0%, Mamou 1,7%, Labé 1,6%, Faranah 1,4%, Kankan 1,6% et 1,7%, le lieu de résidence (urbain : 2,7% et rural : 1,2%) ;l’âge (15-24 ans: 0,9%, avec 1,5% chez les 15-19 ans et 25-49 ans:2,3%); et le sexe (Homme : 1,2% et Femme : 2,1%) » . Face à ce danger, quelles solutions envisagées pour lutter contre la pandémie.
Quelle solution pour lutter contre le Sida ?
Selon l’OMS, « chaque jour, plus de 7400 personnes sont infectées par le VIH et plus de 5500 succombent à la maladie, principalement parce qu’elles n’ont pas eu accès aux services de prévention, de traitement et de soins du VIH. En dépit des progrès réalisés, la pandémie demeure la plus grande menace pour la santé publique mondiale. » (OMS 2009). Autrement dit, s’il est vrai que la quête du plaisir sexuel est nécessaire, force est de reconnaitre qu’elle n’est pas exemptée du danger dans la mesure où l’on doit faire face au spectre de la mort que le sida peut engendrer. C’est dans cette perspective que le préservatif apparait comme l’une des solutions des plus fiables.
Toutes les études faites dans ce domaine convergent sur le fait que le préservatif constitue l’un des moyens les plus sûrs pour se préserver contre les maladies sexuellement transmissibles, y compris donc le sida. Ainsi, du point de vue de la santé publique, Mulot (2005) affirme que dans l’épidémie du sida, la méthode de prévention principale et essentielle est longtemps restée l’usage du préservatif dans les rapports sexuels, et non le mono partenariat en lui-même. Un multi partenariat protégé est moins exposant qu’un mono partenariat non protégé. Les préservatifs masculins sont actuellement le seul moyen sûr pour se protéger soi-même et protéger son partenaire contre la transmission sexuelle du virus et des autres maladies.
1-le préservatif :
Le préservatif masculin est une fine gaine en latex épaisse de quelques microns qui couvre le pénis en érection et ne laisse pas passer les liquides corporels. Il est souvent utilisé comme moyen de contraception dans les rapports sexuels. Faute de vaccins, il est considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs moyens de lutte contre les MST SIDA, ce fléau qui est devenu de nos jours un problème majeur de santé publique. C’est pourquoi son usage est vivement conseillé lors des rapports de sexe. A cela, il faut ajouter aussi que.


En somme, Suite aux dangers liés aux risques de contamination, le préservatif ou l’abstinence restent les moyen de protection les plus fiables. Même si le port du préservatif reste problématique dans notre société à cause de pesanteurs sociales. Selon Mead, « les traits de caractères assignés aux uns et aux autres sont le résultat d’un conditionnement social » Autrement dit, l’homme est le fruit du milieu dans lequel il vit. L’activité sexuelle est un phénomène relevant de l’intimité, elle est incontournable et naturelle dans la vie des individus. Qu’elle soit liée à un sentiment amoureux ou non, qu’il s’agisse des premiers rapports sexuels ou non, ou du type de partenaire avec lequel l’acte est entrepris, la perception d’un danger est toujours présente dans une activité sexuelle. C’est pourquoi l’usage du préservatif apparait comme une des solutions fiables pour éviter tout risque
Par Sonny Camara Sociologue, politologue ( Archives)



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